Algérie

Galère des jeunes artisans à M?sila



La bureaucratie fait des siennes Les jeunes artisans n?en finissent pas de galérer pour asseoir leur activité, souvent marginalisée, en dépit des dispositifs d?aide mis en place par les pouvoirs publics Dans le hall de la maison de la culture, les quelques artisans rencontrés exposant leurs produits à l?occasion du mois du patrimoine, qu?organise la direction de la culture, étaient unanimes à dire qu?ils sont confrontés à une série d?obstacles, notamment en matière de micro-crédits et de disponibilité des locaux freinant leur élan créatif et les poussant à l?abandon. Pourtant à travers leur exposition, ces jeunes artisans affichent leur résolution à aller de l?avant et à se lancer dans l?activité économique avec le maximum d?assurance. Ces artisans ont démontré leur savoir-faire pour valoriser des objets de la récupération pour les uns et créer de belles choses avec des éléments rudimentaires pour les autres. Parmi ces jeunes artisans, il y a lieu de souligner le travail remarquable élaboré par la jeune Bendebka Abla, seulement son élan dans la création s?en trouve être brisé par le fait, dira-t-elle, : « que je n?ai pas de local pour exposer et vendre mes produits. Je travaille chez moi et dans des conditions extrêmement difficiles ». Benyattou Nacer, jeune artisan qui produit différents objets d?utilité à partir de choses élémentaires, trouve lui également d?énormes difficultés à travailler et le seul espace qu?il utilise en guise d?atelier, nous a-t-il avoué, est situé au milieu de la courette d?une minuscule habitation. Outre le problème de local pour lequel les jeunes n?en finissent pas d?être confrontés, les artisans butent sur le refus non avoué des banques quant à l?octroi du crédit bancaire, lequel demeure la pierre d?achoppement à la mise en ?uvre des différents dispositifs mis en place au profit des jeunes pour la création de leur propre entreprise. Le cas de l?artisan Guettouche Nadji est édifiant à plus d?un titre. Il nous dira : « J?avais sollicite dans le cadre du dispositif de l?Angem un crédit auprès de la BDL d?un montant de 150 000 DA. Un bail de location de 3 ans m?a été exigé. Sachant qu?on débourse pas moins de 5000 DA de loyer par mois pour un local, cela voudrait dire que le crédit que j?avais demandé sera destiné au paiement du bail de location et non pas pour l?achat de matériel, comme je le l?avais souhaité au départ. » Notre interlocuteur dira encore : « Pas moins de 60 artisans, qui sont dans cette situation, ont tout abandonné et sont en phase de récupérer leur apport personnel. » Sur un autre registre, le président de l?association Hodna des artisans et des arts populaires, M. Bouguerra, s?interroge sur le cas des artisans, dont le nombre s?élève à 2600, qui ne bénéficient ni de micro-crédit ni de locaux. Il a soutenu que « quelque chose ne tourne pas rond dans le système d?octroi de crédits et de locaux sous l?égide de l?Angem.


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