Algérie

Gaïd-Salah préside un conseil des chefs d'état-major du CEMOC



Gaïd-Salah préside un conseil des chefs d'état-major du CEMOC
Le général-major de corps armé Ahmed Gaïd-Salah a présidé, hier, un conseil des chefs d'état-major du Cemoc au siège du commandement de la 6e Région militaire à Tamanrasset. Ce conseil qui regroupe les hauts officiers militaires de l'Algérie, Mali, Mauritanie et le Niger durera trois jours consécutifs, du 6 au 8 Janvier, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense.Ce rassemblement rentre dans le cadre de l'évaluation de la situation sécuritaire prévalant dans la sous-région du Sahel et en application des dispositions prises pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Les chefs d'états-majors procéderont, à cette occasion, à un échange d'analyses et d'informations et à l'établissement du bilan des actions conformément à la stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée adoptée entre ces pays. La situation sécuritaire dans les pays subsaharien est très inquiétante et constitue une menace permanente pour notre pays. Le Mali et malgré l'intervention des forces françaises aidées par plusieurs pays africains demeure jusqu'à aujourd'hui une plaque tournante du terrorisme et du narcotrafic. Il y a moins de 48 heures, au moins huit personnes vêtues de tenues militaires ont été tuées et plusieurs autres furent blessées au sud de Tombouctou, près de la frontière mauritanienne, a-t-on appris de sources dignes de foi. Cette attaque perpétrée par un groupe armé non identifié a visé une position de l'armée malienne. Plusieurs groupes armés islamistes activent encore dans cette région dont nous pouvons citer le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon des témoins, les assaillants sont arrivés lundi à l'aube dans la localité malienne de Nampala, située au sud de Tombouctou. Arrivés du côté est de ce bourg, ils ont garé leurs véhicules pour rentrer à pied dans la ville, prenant le sud-est, où se trouve un camp militaire à l'intérieur duquel habite le préfet de la ville. Il y a eu, tout d'abord, l'effet de surprise, des rafales, des coups de feu sont tirés dans un premier temps, ont indiqué les mêmes témoins. Le groupe s'est dirigé ensuite vers l'école publique de Nampala et au domicile du maire. Alertés, certainement par leurs acolytes, le groupe armé a quitté la localité, fuyant des renforts de l'armée malienne qui venait du sud du pays. Toujours selon les mêmes témoins, des avions de chasse de l'opération française Barkane avaient survolé Nampala. Dans la foulée, une autre attaque a visé cette fois-ci la mission des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans la région de Gao, au nord du Mali. Il s'agit d'une attaque à l'engin explosif qui a visé la mission des casques bleus, a précisé la Minusma. Les soldats blessés ont d'abord été évacués à Asongo puis transportés à Gao. En plus des groupes armés d'Aqmi, Mujao, et d'Anser Eddine qui activent dans la région, s'ajoute une autre organisation criminelle dite Boko Haram. Des infiltrations, enlèvements et des actes terroristes émanant des criminels de ce mouvement ne sont pas à écartés. Selon des sources bien informées, le drapeau noir des islamistes nigérians de Boko Haram, qui contrôle de plus en plus de territoires dans le nord-est du Nigeria, est visible depuis le Niger par-delà la frontière. Un élu de la région du Niger a donné l'alerte indiquant que l'emblème des «djihadistes» flottait de l'autre côté de la frontière. «Nous vivons dans la peur et nous craignons d'éventuelles attaques de ce groupe islamiste», a déclaré le même élu à une agence de presse. Les dernières informations indiquent que Boko Haram a réussi à prendre, samedi passé, le contrôle d'une base militaire près de Baga et de plusieurs localités voisines dans l'extrême nord-est du Nigeria. Cette localité se trouve le long des rives du lac Tchad, à cheval entre le Nigeria et le Niger. En plus de la menace de ces groupes terroristes activant dans des pays évoqués plus haut, les frontières libyennes constituent également un risque majeur non seulement pour l'Algérie mais pour l'ensemble des régions limitrophes. La nouvelle armée libyenne a demandé aux anciens militaires et aux officiers de rejoindre les casernes les plus proches. Le rappel des anciens soldats permettraient certainement aux forces armées libyennes de traquer les groupes terroristes qui activent dans plusieurs régions du pays. Un élu du nouveau Parlement libyen a indiqué que les groupes terroristes sont ravitaillés en armes et en munitions par plusieurs pays, citant la Turquie. «Nous refusons toute intervention militaire dans notre pays et nous demandons aux pays qui continuent d'aider les groupes terroristes de cesser de le faire», a ajouté le parlementaire. Hier, le président français a indiqué que son pays n'interviendra pas militairement en Libye, mettant ainsi fin aux rumeurs faisant l'objet d'une éventuelle intervention de l'armée française dans ce pays.




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