Algérie

Gaïd Salah peaufine sa réponse



Ilva sûrement répondre à l'appel qui lui a été lancé samedi par les trois personnalités nationales, à savoir l'ancien ministre Ahmed Taleb Ibrahimi, l'avocat et militant des droits de l'homme, Ali Yahia Abdennour et le général à la retraite Rachid Benyellès.En annonçant son déplacement hier à Ouargla pour une visite de travail et d'inspection, le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah annonce de fait qu'il prononcera aujourd'hui un discours qui véhiculera ses messages à l'adresse du peuple.
En réalité, il est clair qu'Ahmed Gaïd Salah a décidé de répondre à l'appel qui lui a été lancé samedi par trois personnalités nationales, à savoir l'ancien ministre Ahmed Taleb Ibrahimi, l'avocat et militant des droits de l'homme, Ali Yahia Abdennour et le général à la retraite Rachid Benyellès.
Ces trois figures nationales ont, dans une lettre rendue publique, proposé au commandement de l'ANP de nouer un dialogue «franc et honnête» avec des figures représentatives du mouvement citoyen (Hirak), des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent afin de trouver au plus vite, une solution politique consensuelle en mesure de répondre aux aspirations populaires qui s'expriment quotidiennement depuis bientôt trois mois. Pour ces symboles de la guerre de Libération nationale, le temps est venu pour l'instauration d'un Etat de droit et d'une véritable démocratie. Un passage par une période de transition de courte durée est nécessaire ont-ils estimé soulignant que sa conduite doit se faire par des hommes et des femmes n'ayant jamais appartenu au système. Taleb, Ali Yahia et Benyelles qui soutiennent que le maintien du blocage est source de graves dangers, ont rappelé l'impossibilité de la tenue de la présidentielle en date du 4 juillet prochain. Et ils n'ont pas tort.
Car comment peut-on imaginer la tenue d'une élection présidentielle sans électeurs étant donné que le peuple dans sa grande majorité rejette le vote du 4 juillet et tout autre scrutin organisé par Bensalah et sous le contrôle du gouvernement Bedoui. Le général de corps d'armée a dû le comprendre en voyant que le peuple continue de «vendredir» même durant le difficile mois de jeûne. Et surtout malgré ses multiples appels à respecter à la lettre la Constitution et à ne pas en dévier malgré la crise politique que vit l'Algérie. Le général avait lors de son dernier discours opposé un niet à toute autre solution en dehors de «la légalité constitutionnelle».
Mais depuis, il sait que l'Algérie se rapproche à grands pas d'un vide constitutionnel et ce sera dès le 9 juillet prochain, date sonnant la fin de la période d'intérim de Abdelkader Bensalah. Il sait aussi que les appels à l'ANP se multiplient afin qu'un dialogue soit lancé étant donné que l'Armée reste la seule institution légale dans le pays avec laquelle le peuple et les partis politiques acceptent de discourir.
Que va-t-il répondre' Va-t-il accepter le dialogue direct avec le politique ou le rejeter sous prétexte du respect du cadre constitutionnel des limites et missions de l'ANP' Si Ahmed Gaïd Salah rejette le dialogue et s'accroche à la date du 4 juillet, là l'Algérie se rapprochera du gouffre.


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