Gaïd Salah : les bons points à Bedoui

On ignore si ces louanges préludent à une éventuelle fin de mission pour le Premier ministre ou s'il s'agit d'un appui pour son maintien.Alors que les spéculations vont bon train sur son maintien ou non à la tête de l'Exécutif, le controversé Premier ministre, Noureddine Bedoui a, pour la seconde fois en l'espace de quelques jours, reçu les louanges du chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah. Après le dernier Conseil des ministres durant lequel il a eu droit à des encouragements, Noureddine Bedoui s'est vu gratifier de nouveau de "bons points" de la part du chef d'état-major.
"Je tiens également, en cette occasion, à remercier le gouvernement, sous la conduite du Premier ministre, Noureddine Bedoui, qui a pu s'acquitter de ses missions dans des conditions difficiles et exceptionnelles et concrétiser de nombreuses réalisations sur le terrain au profit du peuple algérien, et pour prendre en charge les problèmes socioéconomiques rencontrés", a déclaré dans une allocution, Ahmed Gaïd Salah au troisième jour de sa visite à Constantine. On ignore cependant si ces louanges préludent à une éventuelle fin de mission pour Bedoui ou s'il s'agit d'un appui pour son maintien.
Reste qu'Ahmed Gaïd Salah a laissé entendre que les résultats des travaux du dialogue conduit par le panel de Karim Younès et dont le rapport final a été remis à Abdelkader Bensalah constituera une "base de travail" pour préparer les prochaines élections. Et lorsqu'on sait que le départ du gouvernement figure parmi les recommandations du panel, autant dire qu'une démission de Bedoui peut être envisagée si d'ici à là les termes de l'équation politique ne venaient pas à être chamboulés par la mobilisation populaire.
Histoire probablement de rejeter de façon sibylline la revendication d'"un Etat civil et non militaire", Ahmed Gaïd Salah a de nouveau répété que tout problème auquel l'Algérie sera confrontée ne sera réglé qu'à travers l'attachement aux valeurs de Novembre. "Cela ne pourra se faire qu'à travers l'attachement aux grandes valeurs et aux nobles principes de Novembre qui demeurera la clé pour tout problème auquel l'Algérie pourrait s'exposer.
"Il n'y a pas de place en Algérie pour les ennemis de Novembre, soit vous êtes avec l'Algérie, de manière claire et courageuse, soit vous êtes avec ses ennemis", martèle-t-il. Gaïd Salah, visiblement décidé à tenir les élections coûte que coûte, promet que "personne n'a le pouvoir d'interrompre ou d'entraver la marche de l'Algérie et l'empêcher d'atteindre son objectif". "(?) l'unique constante et certaine est que l'Algérie sortira de sa crise, et personne, je dis bien personne, n'a le pouvoir d'interrompre ou d'entraver la marche de l'Algérie et l'empêcher d'atteindre son objectif.
De cette tribune, je dis que tout ce qui a été réalisé sur le terrain, à bien des niveaux et dans plusieurs domaines, c'est pour accélérer la résolution de cette crise et la mise en place des conditions idoines pour satisfaire les revendications populaires pressantes, à leur tête l'ouverture du champ au peuple algérien pour accomplir son devoir national envers son pays, en faisant aboutir la démocratie escomptée à travers le choix libre et transparent de l'homme patriotique qu'il faut, fidèle à sa patrie et à son glorieux patrimoine novembriste". Une vague esquisse du profil de l'homme qu'il souhaite voir prendre les destinées du pays.

Karim K.