Algérie

Gaïd Salah: "Dialoguons vite et sincèrement"



«le peuple algérien est dévoué à sa patrie»
Le premier responsable de l'ANP appelle à des concessions réciproques pour le bien du pays.
C'est lors du deuxième jour de sa visite à la 6e Région militaire que le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, après avoir inspecté des unités déployées au niveau du territoire du Secteur opérationnel Bordj Badji Mokhtar et supervisé l'exécution d'un exercice démonstratif avec munitions réelles «Withak-2019», s'est prononcé sur la situation dans le pays. Se montrant rassurant, le général de corps d'armée martèle: «J'ai affirmé à maintes reprises et je le répète aujourd'hui une fois encore, que l'unique voie pour résoudre la crise que vit notre pays est d'adopter la voie du dialogue sérieux, rationnel, constructif et clairvoyant, qui place l'Algérie au-dessus de toute considération.» Le vice-ministre tient fermement au dialogue que beaucoup refusent sous la coupe de Bedoui et Bensalah. Mais plus loin dans son intervention il rassure sur les solutions rapides et prochaines. En tout cas pour Gaïd Salah, «l'établissement du dialogue signifie la disponibilité de tous à s'entendre et s'écouter mutuellement, avec pondération, sérénité, engagement et une aspiration sincère vers la nécessité, voire l'impératif de trouver les solutions idoines sans délai».
Il a estimé dans son allocution que «le peuple algérien, dévoué à sa patrie, et conscient de l'importance d'aboutir rapidement à des issues adéquates à cette crise, ne veut plus revivre les expériences douloureuses antérieures, dont il a subi les affres et souffert terriblement des répercussions, tout comme il n'oublie pas et ne veut pas oublier cette pénible période qu'il a vécue durant les années 90». Raison pour laquelle il ne manquera pas de dire le fond de sa pensée dans ce contexte «Nous devons, en tant qu'Algériens, tirer l'enseignement des expériences et des évènements tragiques passés, où la raison était absente, et dont l'unique perdant était la patrie. Aussi, nous insistons sur la nécessité que toutes les parties fassent preuve de responsabilité à faire du dialogue la bouée de sauvetage de la patrie». Ces enseignements se traduisent comme il l'avait dit dans de précédentes déclarations par le caractère pacifique des manifestations. Mais pour le vice-ministre le dialogue est indispensable. Il souligne à ce propos: «Ce dialogue auquel les personnalités et les élites nationales, fidèles à la nation et à son intérêt suprême sacré, doivent participer.» Ce dialogue ajoute-t-il doit être «sincère et objectif lors duquel il sera question de l'évaluation des circonstances que vit le pays et des concessions réciproques pour le bien du pays». Pour lui, c'est le pas à franchir pour «outrepasser les divergences entre les différents avis, ou du moins on réduit les écarts entre les points de vue contradictoires et contrastés, sachant que rien ne s'élève au-dessus de l'intérêt de notre pays».
Ce qui est sûr et il le souligne avec beaucoup de certitude que «l'Algérie sortira de cette crise, grâce aux efforts de ses enfants dévoués parmi ceux qui ont les capacités et les qualités qui leur permettent de contribuer sans doute à l'aboutissement aux solutions attendues», ne manquant pas d'ajouter dans ce même sens «les solutions viendront, avec l'aide d'Allah, dans les plus proches délais, car notre confiance en notre peuple est grande et notre confiance en Allah l'est encore plus, afin d'assister l'Armée nationale populaire dans l'accompagnement des fils de notre patrie, lorsqu'ils présenteront leurs propositions constructives comme le requiert le noble devoir national. L'histoire retiendra tout effort ayant contribué à trouver une sortie saine à la crise en Algérie. Il n'échouera point celui qui consent des efforts, à condition qu'ils soient honnêtes et sincères».
Le vice-ministre réitère encore que «l'Armée nationale populaire restera immuablement fidèle à son engagement d'accompagner le peuple algérien, les institutions de l'Etat et l'appareil judiciaire». Il rassure ceux qui l'accusent à tort que «nous n'avons aucune ambition politique et que notre aspiration majeure est de servir notre pays et notre Armée, conformément à nos missions constitutionnelles, et c'est là une position dont nous ne dévierons jamais».
Il tient toutefois à le faire comprendre que «Nos analyses sont objectives et rationnelles, basées sur notre compréhension et perception de l'enchaînement, la corrélation et le déroulement des évènements, ainsi que leurs finalités et principaux objectifs. En cela, nous faisons appel à une vision stratégique fondée sur l'information crédible, sur ce qui se passe et la prédiction de ce qui pourrait se passer, ainsi que l'examen approfondi des tenants et aboutissants de cette crise multidimensionnelle».
Pour le vice-ministre «il y a lieu de fédérer les efforts des bonnes volontés parmi les enfants de l'Algérie, pour nourrir le dialogue franc qui fait des revendications populaires, aussi nombreuses que concrètes, acquises jusque-là, sa base fondamentale et sa rampe de lancement. Il y a lieu de faire du dialogue un projet civilisationnel qui tiendra lieu de culture répandue parmi les enfants de la même patrie. Il est certain que les contours de la feuille de route de ce dialogue se préciseront davantage à travers le sérieux et la rationalité des initiatives, et à travers la recherche sérieuse des solutions idoines à cette crise qui perdure, dans les plus brefs délais». Ainsi donc et aux termes de son intervention il rappelle «l'importance d'aller vers un dialogue productif qui permet de faire sortir notre pays de cette phase».


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