Le risque zéro n'existe pas dans le milieu financier, bancaire notamment. Mais prévenir les risques c'est possible à condition de mettre les dispositifs qu'il faut. C'est ainsi que, depuis 2011, la réglementation algérienne oblige les banques et les établissements financiers à élaborer une cartographie de gestion des risques qui garantit la pérennité et la rentabilité de l'entreprise d'une part et assure la confiance des clients réticents, d'autre part. « Généralement, la clientèle des banques n'est pas forcément acquise car les risques encourus ne sont pas faciles à gérer. Des risques comme la fraude, les défaillances dues aux ressources humaines ou les dysfonctionnements dans le système d'information. Et cette cartographie des risques justement prévient contre ce genre d'imprévus », a expliqué, hier, lors d'une rencontre au Hilton, Mme Ouarda Deramchi, spécialiste de la gestion des risques au cabinet de conseil international Ernest and Young. Ce dispositif aux normes internationales se généralise au niveau de toutes les banques algériennes, assure-t-elle. « De toute façon, les banques n'ont pas le choix. Elles sont tenues de se conformer à la réglementation et ne peuvent saisir aucun prétexte juridique pour y échapper », précise-t-elle. Il s'agit maintenant d'accélérer le processus car l'installation d'une cartographie des risques ne doit pas dépasser douze mois. « Dépasser ce délai, cette cartographie ne servira pas à grand-chose, car d'ici là, d'autres facteurs peuvent entrer en jeu compromettant le contenu de cette cartographie », confirme pour sa part Philip Duchenne, expert en gestion des risques à Ernst and Young de Paris. Cela dit, reprend Mme Deramchi, nos établissements financiers sont suffisamment dotés en matière de capacités pour l'élaboration de cette cartographie qui entre dans le cadre du dispositif de contrôle intérieur. « La formation sur la culture du contrôle et la culture des risques peut constituer un raccourci pour accélérer le processus », estime-t-elle.Via le contrôle interne et la cartographie des risques, souligne Véronique Boh-Masson, experte également à Ernst and Young de Paris, le but est de minimiser les risques tout en optimisant les performances. En somme, la cartographie des risques permet de recenser les risques majeurs et d'apprécier leurs conséquences, en termes financiers, pour éviter les conséquences désastreuses. « La mise en place de ces dispositifs nécessite des workshops pour l'échange d'informations et d'expériences.Cela facilitera l'élaboration notamment de la cartographie des risques », conclut-elle en confiant que le bureau d'Alger d'Ernst and Young accompagne certaines banques dans l'installation de la cartographie des risques.
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Posté Le : 18/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida Belkhiri
Source : www.horizons-dz.com