Algérie

G20 : Ouverture à Mexico d'une réunion des ministres des Finances



Une réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20 s'est ouverte à Mexico, hier, a-t-on appris auprès de la présidence mexicaine de ce groupe de pays riches et émergents. Les participants ont été reçus par le président Felipe Calderon au château Chapultepec, a indiqué la présidence. Ils devaient parler principalement de la réponse à la crise de la dette publique en zone euro, à un moment où l'Union européenne s'apprête à décider de la taille de son bouclier contre cette crise. Les délégations non européennes du G20 voient l'Europe comme la principale menace à la croissance de l'économie mondiale, et ont chacune de leur côté appelé les pays de la zone euro à se doter d'un pare-feu efficace. Les trois délégations de la zone (Allemagne, France et Italie) et celle de l'Union européenne, qui est aussi membre du G20, sont venues de leur côté donner des assurances selon lesquelles la Grèce, obligée de restructurer sa dette publique, resterait un cas isolé. Les ressources du Fonds monétaire international devraient être un autre sujet de débat. Le FMI a annoncé en janvier être à la recherche des sommes nécessaires pour augmenter de 500 milliards de dollars sa capacité de prêts. Jusqu'ici, seule la zone euro s'est engagée à contribuer, ayant promis 150 milliards d'euros (202 milliards de dollars).La dette des USA, une catastrophe annoncée d'après Dallara
La montée de la dette publique des Etats-Unis est une catastrophe qui s'annonce pour le monde entier si Washington n'agit pas pour endiguer le problème, a affirmé le directeur général de l'Institut de la finance internationale (IIF), Charles Dallara. Si on regarde le déficit budgétaire américain, on ne peut s'empêcher d'avoir le sentiment que c'est un accident grave qui s'annonce. Pas seulement un accident grave pour les Etats-Unis, mais pour le monde entier, a estimé le patron de cette organisation bancaire mondiale. Les pays qui sont à l'occasion immatures dans leur capacité à gérer leurs affaires économiques aussi bien qu'ils le devraient, et cela inclut la plupart d'entre eux, vont découvrir que le monde encourt des risques, a affirmé M. Dallara lors d'une conférence en marge de la réunion du G20 à Mexico. Parce que ces pays vont attendre que les marchés leur verse un baquet d'eau froide. Et nous savons que quand cela arrive, ce n'est pas un baquet d'eau froide que pour le pays, c'en est un pour l'économie mondiale, a-t-il poursuivi. Selon les estimations du Fonds monétaire international, la dette publique des Etats-Unis a dépassé en 2011 le produit intérieur brut du pays, et devrait monter à plus de 107% du PIB cette année. Le Bureau du budget du Congrès des Etats-Unis (CBO), un organisme indépendant des élus, estime que le président Barack Obama devrait finir son premier mandat en ayant aligné quatre exercices budgétaires avec un déficit supérieur à 1 000 milliards de dollars. Pour autant, la dette américaine reste un placement privilégié pour les investisseurs du monde entier, permettant à Washington d'emprunter à des taux extrêmement bas.
Les USA n'appelleraient pas à puiser dans les réserves de brut
Les Etats-Unis n'ont pas ouvertement appelé les membres du G20 à puiser dans les réserves stratégiques pétrolières, a-t-on appris auprès de responsables du G20 dont les ministres des Finances et les banquiers centraux sont réunis ce week-end à Mexico. Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde sur les risques que fait peser sur l'économie mondiale la hausse des prix du pétrole alimentée par les tensions entre l'Iran et les Occidentaux autour des ambitions nucléaires de la république islamique. Les nouvelles sanctions qui s'annoncent contre l'Iran de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne ont contraint certains pays à commencer à réduire leurs achats de pétrole iranien. Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a indiqué que Washington examinait l'opportunité de puiser dans ses réserves stratégiques pour contrer les ruptures d'approvisionnement provoquées par les tensions avec l'Iran. Les craintes d'une réduction de l'offre, exacerbées par les menaces d'un blocage par Téhéran du détroit d'Ormuz, vital au commerce mondial du pétrole, ont poussé les cours à de nouveaux plus hauts. Au lendemain d'un record en euro, le cours du baril de Brent a franchi, vendredi, le seuil des 124 dollars nourrissant les craintes d'une remise en cause de la stabilisation de l'économie mondiale constatée au tournant de l'année. Dans un projet de communiqué, qui doit être finalisé dimanche, les membres du G20 estiment que la hausse des prix du pétrole constitue un risque pour l'économie mondiale. " Le communiqué dit qu'il y a des signes positifs dans l'économie mondiale, notamment l'économie américaine, mais ces signes sont timides ", a indiqué un responsable du G20.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)