G20 ' L'augmentation des ressources du FMI divise émergents et occidentaux

Les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales du G20, réunis hier, ne sont pas parvenus à un accord sur le rôle précis du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre de la résolution de la crise européenne. Les pays occidentaux et les pays émergents s'opposent sur la question du renforcement des capacités financières du FMI. Les pays émergents ne sont pas hostiles à une augmentation des ressources du Fonds qui pourrait atteindre les 350 milliards de dollars mais refuse que la recapitalisation envisagée ne se traduise par une dilution des droits de vote. La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a estimé qu'il fallait réformer la gouvernance du FMI avant de le recapitaliser. « Les pays émergents pourraient être sollicités afin qu'ils participent à l'augmentation du capital du Fonds (...) mais pour cela, ils demandent à être davantage associés à la gestion du Fonds », a-t-elle déclaré. Du coté des occidentaux, on estime que la priorité ne doit pas focaliser sur l'augmentation des ressources du FMI mais plutôt maintenir la pression sur l'Europe pour qu'elle résolve la crise de sa dette, a déclaré vendredi le ministre des Finances canadien, Jim Flaherty. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble a estimé que le FMI disposait «de moyens suffisants pour remplir sa mission» face à la crise de la dette en zone euro. Il a indiqué que les « Européens doivent s'acquitter eux-mêmes de la plus grande part de la tâche». Sur cette question des ressources, Dominique Lagarde, directrice du FMI a estimé que les ressources à la disposition de l'institution pourraient être largement inadaptées en cas d'aggravation de la crise européenne.