Un ancien médecin de l'armée britannique, qui avait confirmé la mort d'un détenu irakien en 2003 en Irak, a été reconnu coupable hier, dimanche, par un tribunal professionnel d'avoir menti sur l'ampleur des blessures de la victime, battue par des soldats britanniques. Le médecin, Derek Keilloh, avait maintenu sous serment, devant une cour martiale et au cours d'une enquête publique au Royaume-Uni, avoir simplement repéré que Baha Moussa présentait des traces de sang au niveau du nez. Mais hier, dimanche, le «tribunal des professionnels de la santé», créé par le Conseil de l'ordre britannique des médecins et réuni à Manchester, dans l'ouest de l'Angleterre, a conclu que Derek Keilloh connaissait l'ampleur des blessures de Baha Moussa. Derek Keilloh a agi de «façon malhonnête et trompeuse» en maintenant devant la cour martiale et lors de l'enquête publique qu'il ne savait pas l'ampleur des blessures du détenu. Il a aussi failli à ausculter d'autres détenus, de les protéger de mauvais traitements et d'informer ses supérieurs de ce qui se passait. Baha Moussa, réceptionniste dans un hôtel âgé de 26 ans, était décédé le 15 septembre 2003 après avoir été battu par des militaires britanniques à Bassora, dans le sud de l'Irak, alors sous contrôle du Royaume-Uni. Il avait succombé après 36 heures de garde à vue et souffrait de 93 blessures, dont des côtes et un nez cassés.
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Posté Le : 17/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com