Algérie


G.-B
Conséquence de la vigoureuse reprise à l'?uvre au Royaume-Uni, le taux de chômage est passé sous la barre des 7% fin février, s'inscrivant à son plus bas niveau depuis cinq ans, une bonne nouvelle pour le gouvernement à un an des élections.Le taux s'est établi à 6,9% sur la période de trois mois achevée fin février, a annoncé l'Office des statistiques nationales (ONS). Un repli très net par rapport au taux de 7,2% enregistré fin janvier et plus marqué que les attentes des économistes, qui misaient sur 7,1%. S'il reste encore supérieur au taux allemand (6,7% en mars), le taux britannique est en revanche largement inférieur à celui de la France (10,2% au quatrième trimestre) ou de l'Italie (13% en février)."Le marché de l'emploi britannique s'améliore et s'améliore vite", a commenté Daniel Vernazza, économiste de la banque UniCredit.Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a diminué à 2,243 millions fin février contre 2,326 millions fin janvier, a précisé l'ONS dans son bulletin. Le nombre de personnes disposant d'un emploi a atteint de son côté 30,389 millions, un record.La décrue du chômage a connu une nette accélération ces derniers mois. La Banque d'Angleterre, qui a revu ses prévisions en février et tablait sur un taux de 7% d'ici au printemps, prévoyait en novembre un retour à ce niveau au troisième trimestre de 2015 et en août un taux à 7% juste avant la mi-2016.Et elle devrait se poursuivre alors que les prévisions officielles de croissance de l'économie britannique, qui s'est établie à 1,7% l'an dernier, ont été révisées en hausse en mars à 2,7% pour 2014 et 2,3% pour 2015."Etant donné la nette hausse des emplois vacants et les solides enquêtes sur le marché de l'emploi, il semble que le taux de chômage va baisser rapidement au cours de l'année", confirme James Knightley d'ING.Cette santé de fer du marché de l'emploi est une bonne nouvelle pour le gouvernement du conservateur David Cameron à un peu plus d'un an des prochaines élections de mai 2015."Ces chiffres solides sont une très bonne nouvelle. Avec l'annonce hier d'une baisse de l'inflation, ils sont la preuve éclatante que notre programme économique fonctionne", a claironné le ministre des Finances, George Osborne. "Il y a un nombre record d'emplois en Grande-Bretagne et aujourd'hui nous avons franchi une nouvelle étape vers l'ambition du plein-emploi que j'ai fixée", a ajouté le chancelier de l'Echiquier.Cette barre des 7% est particulièrement scrutée par les économistes depuis que la Banque d'Angleterre s'est fixé en août cet objectif de taux de chômage avant d'entamer toute réflexion sur une hausse de son taux directeur, fixé depuis cinq ans au niveau historiquement bas de 0,50%.Mais face au repli plus rapide que prévu du chômage, la banque centrale a finalement élargi quelque peu en février les conditions d'un resserrement monétaire et fonde désormais sa trajectoire sur un éventail d'indicateurs plus large.Mais au milieu de cette avalanche de bonnes nouvelles, il y a un bémol. Et de taille, les chiffres de l'emploi étant gonflés par une explosion du nombre de travailleurs indépendants qui ont représenté 145 000 des 239 000 nouveaux emplois sur la période de trois mois achevée fin février, note Howard Archer d'IHS Global Insight.Ce qui pose une question. "Combien de ces travailleurs indépendants le deviennent car ils ne réussissent pas à trouver un emploi '" s'interroge l'économiste."Alors que trois emplois sur cinq créés récemment l'ont été par des travailleurs indépendants, de nombreuses personnes jugent que le travail n'offre pas la sécurité, les droits de base et le salaire décent qu'ils pourraient attendre", a dénoncé la secrétaire générale de la confédération syndicale TUC, Frances O'Grady."Nous pourrons célébrer la reprise seulement lorsque les salariés auront retrouvé leur pouvoir d'achat d'avant la crise et lorsque l'économie générera plus d'emplois qualifiés avec de bonnes perspectives et un salaire décent", a-t-elle martelé.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)