Algérie

Futur code du travail



Futur code du travail
Dans un entretien accordé à l'APS, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a abordé plusieurs sujets dont celui de la révision du Code de travail et l'amélioration du climat d'affaires en Algérie.A propos de la révision du Code du travail, Benmeradi affirme que le nouveau texte « prendra naturellement en considération l'évolution du contexte économique et social enregistré dans le pays et dans le monde ces dernières années à l'effet de donner davantage de fluidité à la relation de travail avec le double souci de répondre aux attentes des employeurs d'une part et d'assurer la protection des droits des travailleurs d'autre part ». Pour lui, « la tendance au niveau mondial s'oriente vers une flexibilisation de plus en plus accentuée des marchés du travail ». Elle est « imposée par l'ouverture des marchés et l'obligation de compétitivité pour arracher et maintenir des parts de marché dans un contexte marqué par une rude concurrence ». « Parmi les pistes envisagées pour la prise en charge de cette question, le projet de Code du travail prévoit d'offrir la possibilité aux deux parties de convenir de la durée du contrat de travail avec, toutefois, les garanties nécessaires en matière de protection contre les éventuels abus liés aux renouvellements successifs et non justifiés du contrat de travail », a-t-il précisé à ce propos en annonçant également qu'un « débat et une concertation » auront lieu « avec les partenaires sociaux » pour « arriver à un consensus ».Interrogé sur l'amélioration du « climat des affaires » en Algérie, le ministre affirme que des mesures seront prises à la suite des résultats « des groupes de travail tripartites » qui « ont été mis en place à l'issue des quatorzième et quinzième réunions tripartites » dont le but était de « relever les contraintes que rencontrent les investisseurs dans la réalisation de leurs projets et de proposer les voies et moyens de les éliminer ». « Plusieurs mesures » ont été introduites, selon lui, « dans le cadre des différentes lois de Finances » visant à « faciliter et encourager l'acte d'investir et partant, à améliorer l'environnement de l'entreprise aussi bien publique que privée ». Alors que de « nouvelles propositions » allant dans le sens « de l'assouplissement des procédures relatives à la création d'entreprise » seront « certainement formulées dans le cadre du pacte national économique de croissance » en cours de « finalisation au niveau du groupe de travail tripartite piloté par le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'Investissement ».Sur le volet chômage et citant les récents chiffres de l'Office national des Statistiques (ONS), M. Benmeradi affirme que le taux « n'est plus au-dessus de 10% mais est passé sous la barre des 10% à savoir 9,8% en septembre 2013 ». Pour lui, « la baisse continue du taux de chômage, signifie que l'économie nationale absorbe non seulement la totalité de la demande additionnelle d'emploi mais également une partie du stock de chômeurs recensés », dit-il. « Ainsi, le nombre d'offres d'emploi captées par les structures de l'ANEM (Agence nationale de l'Emploi) a connu une progression de près de 49% entre 2010 et 2013 tandis que les placements ont progressé de près de 57% », précise-t-il sur le même sujet.Interrogé sur les 140.000 postes d'emploi non pourvus dans la Fonction publique, enregistrés en 2011, le ministre affirme que « des instructions ont été données par le Premier ministre à l'effet de procéder dans les meilleurs délais au pourvoi de ces postes en accordant la priorité aux jeunes insérés dans le cadre du Dispositif d'Aide à l'Insertion professionnelle ».Mohamed Benmeradi estime que « la contribution des agences d'emploi privées (au nombre de 20 en 2013) au recueil des offres et des demandes d'emploi ainsi qu'en matière de placement est encore timide comparativement à ce qui est accompli par l'ANEM ». Il constate que « le nombre de placements opérés par ces agences est en hausse », passant de « 2.018 en 2010 à 9.267 placements en 2013 ». Pour ce qui est des « doléances du patronat relatives à l'assouplissement des procédures de recrutement », il affirme que le Premier ministre a donné des instructions « à l'effet de ramener le délai de traitement des offres d'emploi déposées par les employeurs de 21 jours maximum à 5 jours maximum à compter de la date de dépôt ». « En cas d'incapacité à satisfaire l'offre dans ce délai, les agences de l'ANEM notifieront immédiatement à l'employeur l'autorisation de procéder aux recrutements directs par ses propres moyens ». Il précise que « 82.202 demandeurs d'emploi ont pu être placés en 2013, dans le cadre de cette formule ».Quant au « différentes formules d'aide à l'emploi salarié, ou « emplois d'attente », Benmeradi fait état de l'insertion dans le monde du travail de « beaucoup de jeunes (…) grâce à ces formules ». « Ainsi, le nombre de jeunes insérés dans le cadre du Dispositif d'Aide à l'Insertion professionnelle qui ont fait l'objet d'un recrutement par les employeurs, a atteint près de 139.000 à fin novembre 2013 dont près de 44.000 pour les seuls onze mois de l'année 2013. Par ailleurs, 49.076 ont été recrutés dans le cadre des contrats de travail aidés, qui sont des contrats régis par la législation du travail, ce qui porte ainsi à près de 140.000 le nombre de recrutements opérés à travers cette formule », a-t-il ajouté.




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