Constat - Plus le nombre de fumeurs se réduit dans les lieux publics, plus la pression de leurs adversaires augmente.
Le pari lancé par le ministère de la Santé publique, il y a quelques années, est en passe d'être gagné : transformer certains lieux publics en espaces non-fumeurs et protéger les citoyens des dangers du tabagisme passif.
Plus de 70% des adultes fumaient en 1996. Selon les chiffres de la société en charge de la fabrication de cigarettes en Algérie, les ventes ont baissé de plus de 35% en 2008.
Plus le nombre des fumeurs se réduit, plus la pression de leurs adversaires se renforce. Les fumeurs invétérés ne trouvent presque plus où s'abriter pour «griller une clope». Interdit de fumer dans les bâtiments publics, dans les transports.
Dans les taxis, c'est fini aussi depuis le 25 février 1995. Les restaurants et les salons de thé ' La plupart ont un «coin fumeur», pas le plus «chic» de la salle, cela va de soi.
Même dans les hôtels, le fumeur n'a plus la possibilité de fumer comme il l'entend. Dans les halls, il peut tirer quelques bouffées, s'il reste à bonne distance des autres. Il existe dans certains établissements hôteliers des chambres, sinon des étages entiers non-fumeurs. Mais avant de mourir du tabac, l'épisode le plus critique dans la vie quotidienne du fumeur est celui du bureau. Depuis quelques années déjà, certaines entreprises privées ont relégué les accros à la cigarette dans des espaces éloignés de l'administration. Autre variante : plus question de griller une cigarette dans tous les services des hôpitaux, et ce, même dans les toilettes sous peine d'un avertissement qui peut conduire à des mesures extrêmes.
Même si sur le terrain nous constatons autre chose. «Je trouve qu'ils exagèrent», tempête un cadre de l'hôpital de Béni Messous. «J'ai un bureau pour moi seul et je suis obligé de sortir dans les allées de l'hôpital pour fumer.» Ses responsables hiérarchiques n'ont pas cédé. «Vous êtes en contact avec les malades et le personnel. Ceux qui doivent entrer dans votre bureau ne doivent pas être incommodés», lui ont-ils dit plusieurs fois.
Si les fumeurs passent un sale moment, ce n'est certainement pas le cas de l'entreprise de production de tabac qui se porte comme un charme. Jamais ses bénéfices n'ont été aussi importants, grâce à l'augmentation constante des prix.
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Posté Le : 19/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com