Algérie

Fuites d'eau, risque de pollution Urgences pour les canalisations d'Oran



La rénovation des canalisations vétustes d'AEP reste la premièrepréoccupation de l'Algérienne des Eaux qui fait face à des difficultés,notamment financières, pour gérer les contraintes liées à la défectuosité deces canalisations. Le tiers du réseau d'alimentation en eau potable de lawilaya d'Oran a besoin, en effet, de travaux de rénovation, soit 350 kilomètreslinéaires de canalisations de différents diamètres. «Nous avons établi desfiches techniques des travaux de réhabilitation qui ont révélé qu'on aurabesoin de 1,5 milliard de dinars pour mener à bien ce programme», explique unresponsable de l'Algérienne des Eaux. Pour l'exercice courant, les équipes del'ADE ont effectué des travaux de rénovation et de pose de nouvelles conduitessur plus de 10 km linéaires: mais à ce rythme, on doit attendre une trentained'années pour réhabiliter toutes les canalisations défectueuses. Il y aaujourd'hui une urgence à lancer de nouvelles opérations de réhabilitation afind'éviter les risques de pollution et maîtriser les fuites d'eau devenuesfréquentes à Oran. Au début de cette année, le secteur a bénéficié de 180milliards de centimes, dans le cadre du programme sectoriel, pour laréhabilitation du réseau d'AEP d'Oran, d'Arzew et d'Es-Sénia. Cependant, lesobjectifs fixés n'ont pas été réalisés à ce jour. Pour la seule ville d'Oran,une soixantaine de kilomètres linéaires devaient être réhabilités avec laréalisation de travaux de recalibrage, de maillage, de rénovation et derenforcement des conduites endommagées. Toutefois, les choses ne se sont pasdéroulées comme prévu sur le terrain et le projet traîne toujours.  Depuis la suspension des travauxpar la société française SAUR International, qui n'avait rénové durant son longséjour à Oran qu'une quarantaine de kilomètres linéaires de conduites, surtoutdans la zone d'Oran Ouest, presque rien n'a été réalisé à Oran. Canalisationsvétustes et obstruées par le calcaire, fuites d'eau, cross-connexion, faiblepression, conduites réalisées avec du galvanisé ou du PVC de mauvaisequalité... sont autant de casse-tête. D'ailleurs, l'ADE vient de recenser 71cas de pollution cette année, particulièrement à Haï Daya, Sidi Chahmi, lescoopératives d'Es-Sénia et surtout les cités de la ville où les caves inondéessont considérées comme la première source de contamination de l'eau. Selon leschiffres de l'ADE, il existe 623 immeubles à Oran avec des caves inondées, cequi nécessite près de 43 millions de dinars pour les travaux de déplacement desconduites d'eau en dehors de ces caves. Il est à noter que selon lesestimations officielles, la réhabilitation du réseau d'AEP d'Oran nécessiteprès de quatre milliards de dinars.


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