Fruits et légumes: Une hausse sans précédent des prix

Les prix des fruits et légumes, connaissent depuis le début de cette semaine, une hausse sans précédent. Une hausse qui accentue de plus en plus, la chute du pouvoir d'achat des ménages. La hausse des prix des produits de large consommation n'est plus un fait nouveau, mais cette fois cela dépasse tout entendement. La tomate est cédée entre 180 et 200 DA le kilo, les petit pois entre 220 et 280 DA le kilo, les haricots verts à 400 DA. La courgette entre 200 et 220 DA le kilo. Ce légume était, il n'y a même pas une dizaine de jours, vendu à 120 DA dans tous les marchés de proximité et chez les marchands ambulants. Le prix a tout simplement doublé. L'impact sur les revenus des ménages est de plus en plus important. Les ménagères ne cachent pas leur étonnement quant à cette envolée ahurissante des tarifs. Certaines finissent par rebrousser chemin le panier presque vide. «Hormis 2 kg de pommes de terre à raison de 75 DA le kilo je n'ai rien acheté», dira une sexagénaire rencontrée dans un magasin de fruits et légumes à Maraval. Depuis les dernières intempéries, une véritable folie s'est emparée, des mercuriales d'une très large gamme de produits maraîchers et fruitiers.Pour les légumes de saison, le chou-fleur, généralement vendu dans cette période précise de l'année à 50 DA/kg, est proposé à 150 DA. En tout cas, la liste est longue. Il est rare de trouver des paniers pleins comme avant. Les commerçants expliquent cette flambée par la rareté des produits due essentiellement à la mauvaise distribution. Mais loin des arguments des uns et des autres, il n'en demeure pas moins que seul le citoyen paie les pots cassés de cette hausse.
Appauvris de jour en jour, les ménages trouvent des difficultés à se nourrir et à boucler leur mois. Les ménagères arrivent, tant bien que mal, à payer le nécessaire qu'elles doivent prendre, surtout que la hausse a touché même les légumes secs. En effet, depuis une dizaine de jours, les prix des légumes secs et des céréales connaissent une hausse assez marquée. Il s'agit du riz, du blé et dérivés ainsi que les haricots et les lentilles. L'augmentation est estimée à 20, voire 25 DA. De leur côté les fruits sont hors de portée.
Les pommes sont cédées entre 450 et 600 DA, selon la qualité et le calibre, les bananes entre 340 et 360 DA. D'ailleurs, même la clémentine ou l'orange, qui sont des fruits de saison, sont proposées entre 150 et 240 DA le kilo. Des prix qui dissuadent les consommateurs les plus téméraires. «je n'arrive plus à suivre avec ma pension de retraite et mes achats ne concernent que le strict nécessaire» dira une sexagénaire, affirmant que son cas ressemble à celui des millions d'Algériens impuissants devant un pouvoir d'achat faible.