Le mauvais temps qui a sévi dans la wilaya de Skikda a mis à nu un
certain nombre de tares dans de nombreuses réalisations récentes,
particulièrement les routes qui n'ont pas résisté à la furie des eaux. Chaque
année, le spectacle est pareil : dès les premières pluies, c'est l'alerte. Tous
les réseaux sont out, que ce soit l'assainissement, l'électricité, l'eau ou
simplement les routes.
Un bilan établi par la wilaya
fait ressortir les dégâts occasionnés par les dernières pluies et on a relevé
que les services techniques sont intervenus de concert avec les éléments de la
Protection civile pour pouvoir remédier aux problèmes et assister les
populations sinistrées ! L'estimation des dégâts n'a pas encore été arrêtée,
mais on peut dire, au vu de la situation, qu'ils sont importants. Dans
plusieurs localités de la wilaya, les populations ont exprimé leur ras-le-bol
d'une manière plus ou moins violente. On a enregistré des réactions de violence
qui se sont produites dans la soirée de jeudi dernier au niveau de Ramdane
Djamel, où des citoyens en colère, pour avoir été privés d'électricité pendant
plusieurs jours suite à la panne du transformateur principal, ont brûlé des
pneus pour fermer la ville et tenter, sans y parvenir, de brûler le siège de
l'APC. A Filfila aussi, des émeutiers s'en sont pris à la poste en tentant de
casser le distributeur de billets et au siège de l'APC. Enfin à Béni Béchir, la
population a barré la RN 44 avec des pneus brûlés, sans s'en prendre aux
édifices publics.
Face à l'ampleur des problèmes,
il semble que les moyens ont été insuffisants pour venir à bout de tous les cas
et les populations ont dû se prendre en charge elles-mêmes, comme c'est le cas
au niveau de Mechtet Bouglouf à Ramdane Djamel, où la route nouvellement
réceptionnée a été emportée par les crues qui ont sont allées inonder les
habitations. Les citoyens ont dû veiller tard dans la nuit pour pomper les eaux
qui ont investi leurs maisons et nettoyer les lieux en déplorant l'absence des
élus.
A Ben Azzouz aussi, au niveau de
l'agglomération de Aïn Nechma, les habitants ont vécu le calvaire et ont dû
fuir leurs demeures envahies par les eaux. Dans le massif de Collo aussi, des
routes ont été sérieusement endommagées, entraînant des difficultés de
circulation. A Aïn Kechra, de nombreux automobilistes ont failli être emportés
par les eaux, la route ayant été en outre recouverte par d'importants volumes
de terres charriées par les eaux, ce qui les a rendu impraticables.
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Posté Le : 27/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Boudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com