Algérie

Fruits et légumes: Les raisons d'une flambée


Selon les commerçants des fruits et légumes et à tous les échelons, la hausse graduelle des prix observée depuis plus d'une année s'explique par le recours abusif au stockage, une activité qui a attiré plusieurs opérateurs.

Ces derniers, au lieu d'approvisionner le marché en cas de manque, procèdent à une rétorsion créant ainsi toutes les conditions favorables à la spéculation. Sachant que le secteur public demeure encore embryonnaire dans cette activité, des investisseurs aux gros moyens ont mis main basse sur le secteur leur permettant de contrôler le marché. Sinon, soutiennent nos interlocuteurs, comment peut-on expliquer le fait qu'en dépit de la production de la pomme de terre, à titre illustratif, qui connaît un essor particulier au point où elle est pratiquée au niveau de plusieurs wilayas du pays, l'offre demeure toujours en deçà de la demande, abstraction faite de la période des intempéries ? A ce titre, nos sources estiment que les prix actuels de la pomme de terre, qui varient entre 60 à 80 DA le kilo dans les marchés de détail, sont exagérés au vu de la marge bénéficiaire prise par les différents intervenants dans le circuit de distribution et qui dépasse de loin le prix versé au producteur qui ne dépasse pas les 30 DA. Chez les détaillants, on insiste sur le fait que le prix du féculent ne descendra pas en dessous de 50 DA, même si le marché est inondé et pour le consommateur, payer un kilo de pomme de terre à ce prix serait une bonne affaire ! L'autre raison relevée par les spécialistes du marché a trait aux exigences des producteurs qui ne veulent plus brader leurs récoltes pour deux raisons. Primo, ils estiment qu'eux aussi font face à des charges de plus en plus élevées et de ce fait doivent assurer une marge bénéficiaire «honnête» et deusio, ils estiment, à juste titre, qu'il est injuste que des personnes viennent en profiter au maximum de leur dur labeur. Un tour au marché hebdomadaire de Maraval qui se tient chaque mercredi, connu pour être l'un des moins chers d'Oran, le premier constat qui frappe d'emblée le consommateur est la hausse continue des produits les plus demandés. Pour la pomme de terre, son prix varie selon la qualité et si le premier choix est proposé à 75 DA, le dernier, qui doit être banni des étals, il est cédé à 50 DA. La tomate est vendue entre 40 et 50 DA, la salade verte à 70 DA, les oignons à 50 DA, les fenouils entre 40 et 50 DA, les carottes et les navets entre 20 et 30 DA, les artichauts entre 50 et 60 DA, les fèves à 70 et enfin les poivrons cultivés sous serre entre 100 et 120 DA. Pour les consommateurs qui fréquentent les marchés couverts ou préférant s'approvisionner chez les marchands de quartier, ils doivent ajouter à ces prix entre 5 et 10 DA.

Quant au marché de gros, chaque jour a sa mercuriale qui reste définie par l'offre et en cette période aux prix annoncés plus hauts, il faut soustraire une marge bénéficiaire allant de 15 à 20 DA par kilo même si parfois elle est plus importante quand il s'agit de primeurs. Pour les fruits, les oranges locales sont cédées à 80 DA en gros pour 120 DA en détail.


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