Fruits et légumes: La colère des commerçants de gros

C'est la grogne chez les commerçants occupant les carrés de vente au sein du marché de gros des fruits et légumes (Magrofel) situé dans le quartier du Polygone. Ces derniers se disent très mécontents des dernières mesures prises par les autorités en charge du secteur dans le cadre d'une meilleure rentabilité de cette structure commerciale.

 L'objet de l'ire des commerçants est bien entendu cette taxe d'entrée de 8OO dinars qui leur a été imposée, comme d'ailleurs à tout opérateur ou client qui pénètre dans l'enceinte du marché. En guise de protestation, ces opérateurs ont décidé dernièrement de se retirer de la commission ad hoc mise en place pour la gestion du marché et ont menacé de recourir à la grève pour obtenir l'exonération du paiement de cette taxe qui, selon eux, grève sérieusement leur budget compte tenu des faibles bénéfices qu'ils réalisent durant la journée.

 Dans cette revendication, les commerçants ont obtenu l'adhésion du syndicat de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), dont les membres avaient pourtant approuvé l'instauration de l'ensemble des taxes proposées auparavant par les autres partenaires sociaux (conseil d'administration de Magrofel, direction du commerce). «Nous reconnaissons que nous nous sommes lourdement trompés pour ce qui est des commerçants occupant les carrés, reconnaît M. Ghezghouz, secrétaire au bureau de wilaya de l'UGCAA. Et pour rectifier le tir, nous allons nous concerter avec nos partenaires prochainement, ceci dans le but de réparer cette erreur et de prévenir toute sorte de débordement des commerçants».

 Effectivement, les membres du bureau de wilaya de l'UGCAA au complet, accompagnés du directeur du commerce, se sont déplacés hier sur les lieux pour rencontrer les commerçants et étudier dans quelle mesure ils pourraient les satisfaire, et ce afin de calmer la situation et garantir l'approvisionnement du marché des fruits et légumes en cette période de préparation de l'arrivée du mois de Ramadhan. Affaire à suivre.