Algérie

FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES, CONSTRUCTION DU MAGHREB Mohammed VI décidé à mettre fin à la brouille



FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES, CONSTRUCTION DU MAGHREB Mohammed VI décidé à mettre fin à la brouille
Dans un discours adressé, samedi, à son peuple à l'occasion du 12e anniversaire de son accession au Trône, le souverain chérifien a réitéré sa détermination à mettre fin aux malentendus entre le Maroc et l'Algérie.
L'heure a-t-elle sonné pour des retrouvailles tant espérées entre Marocains et Algériens? Les intentions affichées de part et d'autre fournissent les indices qui montrent qu'un processus est engagé à cet effet. Le roi du Maroc s'est prononcé deux fois pendant le mois de juillet pour la normalisation des relations entre les deux pays. La première fois par le biais d'un message adressé au chef de l'Etat à l'occasion de la célébration du 49e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie.
La seconde fois le 30 juillet 2011 à travers un discours à la nation. «Le Maroc ne ménagera donc aucun effort pour développer ses relations bilatérales avec les pays de la région. A cet égard, nous prenons acte de l'évolution positive que connaissent les rencontres ministérielles et sectorielles en cours, convenues avec l'Algérie», a déclaré hier, Mohammed VI qui, vraisemblablement, veut mettre à plat tous les différends qui minent les relations entre les deux pays, à commencer par la question si délicate de la réouverture des frontières terrestres. «Fidèle aux liens séculaires de fraternité qui unissent nos deux peuples et soucieux de répondre aux aspirations des générations montantes, nous tenons à l'amorce d'une nouvelle dynamique ouverte sur le règlement de tous les problèmes en suspens, en prélude à une normalisation totale des relations bilatérales entre nos deux pays frères, y compris la réouverture des frontières terrestres», a affirmé le souverain chérifien qui a tenu à préciser que «cette démarche exclut tout immobilisme ou ostracisme incompatible avec les liens de bon voisinage, l'impératif d'intégration maghrébine et avec les attentes de la communauté internationale et de notre espace régional».
Le discours adressé, hier, par Mohammed VI à son peuple à l'occasion du 12e anniversaire de son accession au Trône conforte le contenu du message adressé par le souverain chérifien au chef de l'Etat à l'occasion du 49e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie.
Le roi du Maroc avait saisi cette opportunité pour réaffirmer sa «ferme détermination pour surmonter les obstacles conjoncturels et objectifs et imprimer une nouvelle dynamique aux relations de coopération fructueuse et de solidarité agissante entre nos deux pays, tant au niveau bilatéral digne de deux peuples voisins et frères».
L'héritier de feu Hassan II n'a pas omis encore cette fois-ci de renouveler son attachement à l'édification de l'UMA. «Nous demeurerons attachés à la construction de l'Union maghrébine en tant que choix stratégique et projet intégrateur incontournable, et oeuvrerons avec toute la détermination et la persévérance requises pour venir à bout des obstacles qui entravent... la mise en oeuvre de ce projet», a-t-il souligné à ce sujet. Ces déclarations royales empreintes d'optimisme augurent-elles d'un dégel entre les deux pays? L'amorce d'une telle démarche n'a pas été, en tous les cas, rejetée par Alger. «Je réitère à Sa Majesté mon attachement ferme et ma volonté permanente d'oeuvrer de concert avec vous au raffermissement des liens de fraternité, de bon voisinage et de coopération qui lient nos deux pays afin de les hisser à un plus haut niveau au mieux des intérêts de nos deux peuples frères», avait écrit le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au souverain marocain lors de la célébration du 10e anniversaire de son accession au trône. Il reste que pour la question du Sahara occidental, le monarque ne semble pas vouloir céder d'un pouce et prône «l'Initiative d'autonomie (marocaine, Ndlr) en tant que solution politique et définitive au conflit artificiel suscité autour de notre Sahara...», a-t-il souligné tout en laissant la porte ouverte à une «solution qui doit être recherchée à travers une négociation responsable, animée par un esprit de consensus et de réalisme, dans le cadre des Nations unies...».
La position de l'Algérie est restée immuable en ce qui concerne la question sahraouie qui doit trouver son dénouement dans le cadre d'un référendum d'autodétermination qui puisse assurer au peuple sahraoui le droit de s'exprimer librement quant à son destin. Comme le stipule la dernière résolution-1979- votée par le Conseil de sécurité de l'ONU.


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