Algérie

Frontière Ouest la plaque tournante Trafic de carburant


Frontière Ouest la plaque tournante Trafic de carburant
Et la contrebande qui sévit depuis des lustres ne fait que s'amplifier. Et ceux qui la pratiquent y trouvent là un moyen d'améliorer leur situation et par ricochet celle précaire des populations riveraines rongées par la pauvreté, le chômage... Dès qu'on quitte Maghnia à destination de Marsat Ben M'hidi, le coucher du soleil réduit la visibilité du chauffeur, et rend la conduite extrêmement difficile. Tout le long des 103 km qui séparent Maghnia de Marsat Ben M'hidi, la route se fait bien périlleuse. Celle-ci est empruntée par des milliers de hallabas, sobriquet dont sont affublés ici dans la région, les contrebandiers. Ces derniers n'ont en cure de ce qu'ils encourent sur les routes et, dans une course effrénée, appuient sur le champignon enfreignant ainsi tous les codes de la conduite. D'ailleurs, ces hallabas sont à l'origine de plusieurs accidents meurtriers. Selon la douane, ces engins meurtriers possèdent des réservoirs modifiés pouvant contenir entre 200 et 350 litres pour les véhicules légers et plus de 1500 litres pour les camions tracteurs. Ils sont estimés a envions 9000 unités qui sillonnent la frontière. Malgré le renforcement du dispositif de sécurité, les contrebandiers réussissent toujours à contourner les mailles des différents cordons sécuritaires. Des douaniers interrogés estiment que « la lutte contre le phénomène de la contrebande des carburants n'est pas une action isolée, elle implique toutes les institutions de l'Etat et la société. Les pouvoirs publics ont choisi l'option répressive pour dissuader les contrebandiers en promulguant des textes juridiques en rapport avec la gravité des faits. Mais cela est loin de suffire à arrêter ou tout au moins à diminuer l'hémorragie qui saigne l'économie nationale »