Algérie

Frontière algéro-marocaine



La guerre des topographes Les travaux de la nouvelle route longeant le tracé frontalier, initiés par les autorités marocaines depuis dimanche dernier, ont cessé sur ordre d?un haut gradé militaire, un colonel de l?armée royale, mardi en fin d?après-midi, après l?intervention d?agriculteurs algériens et l?appel à la rescousse de spécialistes algériens en topographie qui sont toujours à pied d??uvre sur les lieux. Tlemcen : De notre bureau Mais voilà, hier dès la matinée, les responsables marocains ont dépêché aussi des ingénieurs, avec appareils à l?appui, qui ont entrepris, dès leur arrivée, le traçage de ce qui leur semble être les véritables frontières. Les agriculteurs d?Ouled Mellouk, toujours sur le qui-vive, ont tenté de rectifier les mesures. « Nous ne comprenons pas, ils sont sur nos terres et, faisant fi des jalons posés par l?armée coloniale, les Marocains, par ignorance ou à dessein, sont en train d?avancer les frontières sur notre territoire. » A ce moment, un militaire algérien est intervenu en proposant : « Laissez-les faire, on interviendra si leurs engins reviennent à la charge. » Pas très convaincus de cette proposition, les terriens ont quand même abdiqué, même s?ils refusent toujours de quitter la région. Hier vers 16h, aucune autorité algérienne, du moins de la wilaya de Tlemcen, n?avait émis de déclaration. « Certains de nos responsables que nous avons contactés sont conscients de cet état, mais semblent minimiser les agissements graves des militaires chérifiens », a affirmé, dépité, un des cultivateurs. Bizarrement, les discussions qui ont eu lieu entre les militaires marocains et les citoyens algériens se sont déroulées sur le territoire algérien. Nos voisins le savaient-ils ? Jusqu?à preuve du contraire, les bornes dont certaines ont été volontairement détruites avaient été franchies de plus de 8 m. Toujours est-il que jusqu?à hier à 16h, la situation était toujours en stand-by : les topographes des deux pays s?ingéniaient, séparément, dans leurs calculs, même si de l?autre côté, on avait plus d?entrain à la modification du tracé.


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