Algérie

Front social



Front social
À Mascara, à Tiaret, à Relizane, comme ailleurs, les fermetures des routes par des manifestants se multiplient ces derniers temps. Quelles en sont les raisons 'En Oranie, et dans toute l'Algérie en général, les citoyens ont compris, à leurs dépens, qu'il ne fallait pas se contenter de crier «haro sur l'injustice» quand leurs revendications ne sont pas satisfaites. Que le seul moyen à même de leur faire obtenir gain de cause, était de mettre la pression sur les autorités. Pour cela, rien de mieux que de bloquer la route à la circulation. A Mascara, à Tiaret, ou encore à Relizane, les manifestations sur les routes nationales se sont multipliées ces derniers temps.Par ces actions de contestation, les citoyens en colère réclament davantage de transparence dans la confection des listes de bénéficiaires aux logements sociaux, dénoncent la carence en matière d'eau potable, l'inexistence de gaz de ville au sein des douars, ou encore, tout simplement, revendiquent un meilleur cadre de vie. Ils ne savent que trop bien qu'en bloquant la route et en paralysant de facto la circulation à des milliers de conducteurs, aura pour effet de générer une pression sans précédent sur les autorités locales.Ces dernières s'attèleront alors à résoudre leur problème, et au plus tôt. A Oran, si «bloquer la route à la circulation» est ancré dans la culture contestataire de la ville, il n'en demeure pas moins que les citoyens en colère ont trouvé, depuis quelques mois, une nouvelle méthode pour parvenir à leurs fins: paralyser le tramway. En effet, depuis le mois de juin dernier, avec le lancement des opérations de relogement, les candidats recalés au logement social ont décidé d'occuper les rails du tramway comme ultime moyen pour faire entendre leurs voix.Quelques mois plus tard, des étudiants en colère à l'USTO ont opté pour ce même moyen de protestation pour revendiquer leur droit. Beaucoup de contestataires diront que c'est «la mort dans l'âme» qu'ils choisissent cette méthode de protestation car ils savent que ceux sont, d'abord, les citoyens qui seront les premières victimes. «Mais quand on n'a pas d'autres choix et que l'injustice est flagrante, on ne peut pas rester les bras croisés».




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