Algérie

Front des forces socialistes (FFS) : Une stèle à la mémoire des martyrs



Front des forces socialistes (FFS) : Une stèle à la mémoire des martyrs
Lorsque la mémoire est interpellée, le présent est mis au défi de répliquer. Le siège national du Front des forces socialistes était hier le théâtre d'une convocation de l'histoire de l'Algérie révolutionnaire et résistante. En cette journée ensoleillée du 1er novembre, les combattants du soulèvement de 1954 et de la révolte de 1963 se sont regroupés pour commémorer un combat, des idéaux et surtout rendre hommage à tous leurs compagnons morts pour une Algérie libre, démocratique et juste. La cour du siège était investie par un nombre important de militants de la première heure du déclenchement de la guerre de Libération, qui a vu naître le FLN, et de l'insurrection de 1963 qui a vu naître le FFS.Pour dire que les acteurs étaient les mêmes et les objectifs aussi. Les cheveux blanchis par le temps, les visages ridés par le poids des ans, mais la même fougue se lit sur leur bouille de résistants. Pénétrant l'agora avec une assurance et détermination arrachées par la force des bras et des convictions, les illustres invités de cette journée de remémoration, reviennent sur le terrain de la lutte pour dire leur attachement à des idéaux qui ont forgé leur jeunesse. Le FFS, et dans un acte de réappropriation d'une histoire confisquée et « officialisée », a érigé une stèle commémorative au siège du parti. « Nous avons voulu que ce 1er novembre soit l'occasion de restituer son histoire au peuple. Nous voulons marquer que le 1er Novembre est un repère historique important du peuple algérien et que le FFS se revendique de Novembre 1954 et se veut le continuateur de Novembre 1954 », souligne le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou. Est écrit sur la stèle à la gloire des martyrs, un message de Hocine Aït Ahmed où il dit : « Pour un observateur initié, pour vous, c'est un miracle si le FFS est encore là.Ce miracle, vous l'avez construit petit à petit comme un nid, pierre par pierre comme un temple de la démocratie, mot par mot comme un lexique d'espérance, douleur après douleur comme un champ de résistance. » Après l'hymne national et une minute de silence observée à la mémoire des martyrs de la révolution et de la démocratie, le premier secrétaire du FFS affirme que « Novembre 1954 appartient à tous les Algériens. Il n'appartient pas au pouvoir, il n'appartient à aucune caste, à aucune région, à aucun clan ni à aucune faction ». Et d'ajouter : « Nous avons vaincu le colonialisme, mais le chemin reste encore long pour concrétiser les promesses de Novembre. Nous ne sommes pas encore libérés de nos atavismes, nous ne sommes pas encore libérés de nos archaïsmes. Notre lutte pour l'autodétermination individuelle et collective n'a pas encore abouti. » Karim Tabbou estime aussi que « le FFS n'a jamais voulu l'affrontement fratricide entre Algériens, il a été acculé à défendre la vie et la dignité de ses militants pour préserver le parti comme seule organisation capable de s'opposer au régime policier qui se mettait en place ». Et de conclure : « Aujourd'hui comme hier, les Algériennes et les Algériens ne veulent pas, ne veulent plus que quiconque décide de leur vie au-dessus de leur tête. »Lakhdar Bouragaâ : « Aux jeunes de reprendre le flambeau »L'un des fondateurs du FFS et militant de la guerre de Libération nationale, Lakhdar Bouragaâ, invité à inaugurer la nouvelle stèle, a tenu à lancer un appel aux jeunes pour reprendre la lutte « pour libérer cette fois l'esprit ». « Rien ne se cache maintenant, le peuple n'est pas dupe. Il faut constituer des associations pour dénoncer les crimes économiques qui saignent le pays. Les élus sont complices, alors faites-le vous-mêmes et constituez-vous partie civile pour poursuivre les criminels », dit-il. Tout en plaidant pour la création d'un mouvement pour dire : « Barakat ».


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