Frifer, de nouveau en feu

? Considéré, à juste titre, comme l'un des plus beaux et plus prometteurs fleurons de la formation oranaise, Boumedien Frifer renaît après une traversée du désert qui aura duré presque deux saisons.Dans l'ombre, ces deux dernières années, en raison notamment de blessures à répétition ou de choix des différents techniciens qui se sont succédé à la barre technique du Mouloudia, l'ancien international espoir a retrouvé, ces dernières semaines, une forme olympique qui a (presque) contraint son entraîneur à le titulariser lors des deux dernières rencontres de championnat, face à la JSM Skikda au stade Zabana, puis à Bordj Bou-Arréridj, chez le CABBA.
Deux prestations abouties et deux buts plus tard, l'enfant du populaire quartier d'Ibn Sina a de nouveau fait parler de lui. Avec les mêmes superlatifs qui avaient accompagné son éclosion au plus haut niveau national avec les Rouge et Blanc voilà maintenant un peu plus de quatre ans.
Lancé à 18 ans seulement en senior où il s'était fait une place malgré la rude concurrence de ses aînés, Boumedien Frifer s'était fait un nom et une réputation d'attaquant véloce au cours de la saison 2017-2018, avec notamment des prestations très abouties sous la coupe de Moez Bououkaz qui en a fait un titulaire indiscutable.
Redevenu remplaçant sous la coupe de Si Tahar Cherif El-Ouazzani, celui qui porte cette saison la tunique floquée du numéro 10 était, un temps, annoncé à l'Etoile du Sahel, avant finalement d'être retenu par son club qui lui avait refusé son bon de sortie pour la Tunisie.
Pisté récemment par le Lokomotiv Plovdiv, Frifer s'était décidé à découvrir le championnat bulgare avant de voir ses rêves d'Europe de l'Est bloqués par la pandémie et la fermeture de l'espace aérien.
Redevenu compétitif ces dernières semaines, de nouveau important au sein du vestiaire et du onze mouloudéen, l'attaquant oranais a retrouvé, de l'avis de tout l'entourage du club oranais, le niveau qui était le sien lorsqu'il faisait partie de la sélection nationale olympique. À 23 ans, il aspire désormais à passer un cap. Soit en équipe nationale A'. Soit de l'autre côté de la Méditerranée.

Rachid BELARBI