Fraude et contrefaçon à Blida
Qui se soucie de la santé des consommateurs ? L?opinion publique ignore le sens de la marque de fabrique qui est, selon l?Organisation mondiale de la propriété Industrielle (OMPI), « un signe servant à identifier les produits et les services d?une entreprise à ceux d?autres entreprises ». Vu que la marque est considérée à juste titre comme le moteur de compétitivité des entreprises, elle est souvent confrontée à des exploitations déloyales et nécessitant alors sa protection. A Blida, tout comme dans les autres villes du pays, les produits contrefaits dévorent les marchés que l?Institut national algérien de la propriété industrielle est censé protéger. Produits alimentaires, vêtements, cosmétiques sont les plus exposés à la contrefaçon. Devant la baisse des prix, le consommateur ne reste pas indifférent et achète le produit contrefait inconsciemment sans vérifier la marque ou la date de péremption et sans se douter des dangers qu?il court et qui risquent d?être très graves. « Dernièrement, des commerçants ont importé des articles vestimentaires contrefaits et sous une marque très connue, ils les ont vendus à des prix très bas. Ce qui a entraîné des maladies dermatologiques chez les consommateurs », selon un commerçant dans les produits vestimentaires à Bab Dzaïr. Pas de dépôt de plainte, selon les services concernés entre la concurrence et ceux de l?hygiène. D?après la direction du contrôle et des prix de la wilaya de Blida, depuis janvier dernier, 2243 interventions ont été effectuées par les 38 contrôleurs de la qualité. 20 magasins ont été fermés et plus de 35 tonnes de produits saisis, soit l?équivalent de 1 103 890 DA, et 664 065 DA de saisie de matières premières telles que la poudre de cacao, nécessaire à la fabrication de chocolat et de glace. Selon M. Boulghobra, directeur de la DCP pour la wilaya de Blida, « aucune pitié n?est accordée aux commerçants qui mènent des affaires portant préjudice à la santé publique et à l?économie nationale ». Et d?ajouter : « Une stratégie est mise au point à l?occasion de la saison estivale qui consiste en le renforcement des opérations dans les secteurs sensibles et les produits à grande consommation comme la viande, les ?ufs et les produits laitiers. » Pour la sensibilisation des jeunes citoyens, des journées ont été organisées par la DCP pendant tout le mois de mai dans les établissements scolaires et les CFPA. Concernant les marchés informels devenus un phénomène très répandu, « une circulaire interministérielle a été envoyée à toutes les directions concernées et qui ordonne l?institution d?une commission d?urbanisme et de l?organisation des activités non sédentaires », a affirmé le directeur de la DCP. Cette commission a pour objectif d?étudier les propositions des sites proposés par l?APC après un recensement des intervenants. Après cette étude, la commission proposera au wali qui décidera la création d?un marché non sédentaire, seul à même de résoudre l?impression d?anarchie et le manque d?hygiène qui prévaut dans les cités de Blida.
Posté Le : 16/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Bersali Asma
Source : www.elwatan.com