Algérie

François Mitterrand et la guerre d’Algérie



François Mitterrand et la guerre d’Algérie
Ce livre de quelques trois cents pages se donne pour tâche de combler « l’oubli » qui entoure la participation active de François Mitterrand à la guerre d’Algérie, plus précisément durant ses fonctions de ministre de la Justice dans la gouvernement de Guy Mollet de février 1956 à mai 1957
Après une lecture plutôt laborieuse de ce « roman » aux prétentions historique pourrait se résumer dans cet éloge de François Mauriac qui nous est apparu comme le fil conducteur des auteurs de ce livre : « Mitterrand, je l’aime bien et depuis des années. C’est un garçon romanesque : je veux dire un personnage de roman… L’ambition politique chez ce jeune homme est une passion noble dans la mesure où elle se confond avec l’ambition pour la grandeur de la patrie ! »


1er novembre 1954 : François Mitterrand, est ministre de l’Intérieur depuis quatre mois quand l’insurrection éclate en Algérie. Homme d’ordre, il veut abattre la rébellion tout en tentant de faire cesser les violence policière enracinées en Algérie…L’Hiver 1956 reste, en France, comme l’un des plus rudes du siècle….François Mitterrand est ministre d’Etat, garde des chargé de la justice. Un virtuose de la politique, déjà doué d’un instinct de survie hors du commun, aucun des hommes qui l’entourent ne survivra, politiquement, aux cinq cents jours du gouvernement Guy Mollet, tourmente qui va balayer la gauche issue de la Résistance mais aussi la IV°République. Lui seul survivant des de ces mois terribles, sera élu vingt cinq ans plus tard président de la V° République en 1981 !


Quelques « perles » relevées dans ce livre « étonnant » mais point « détonnant » contrairement aux affirmations de ses auteurs




Il paraît que François Mitterrand était le seul à connaître l’Algérie grâce à son ami Georges Dayan, juif natif d’Oran un homme essentiel dans la compréhension de ce pays et de son histoire. Cette compréhension est vraiment édifiante à lire : Mitterrand sera toujours pour l’Algérie française et ne peut envisager son indépendance, et il ne reconnaîtra son erreur qu’en 1977 en prétendant que dans les années 50 personne ne pouvait penser que l’Algérie n’était pas la France ! « On ne transige pas lorsqu’il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité, l’intégrité de la République. Les départements d’Algérie constituent une partie de la République française. Ils sont français depuis longtemps et d’une manière irrévocable » déclare Pierre Mendès France à l’Assemblée nationale le 12 novembre 1954 » Mitterrand lui emboîte le pas en y ajoutant son petit couplet sur le maintien de l’Empire colonial, tant vanté dans les leçons d’histoire enseignée dans nos manuels scolaires: « Faut-il que l’Algérie ferme la boucle de cette ceinture du monde en révolte depuis quinze ans contre les nations qui prétendaient les tenir en tutelle ? Eh bien non ! Cela ne sera pas, parce qu’il se trouve que l’Algérie c’est la France, parce qu’il se trouve que les département de l’Algérie sont des département de la République française. Des Flandres jusqu’au Congo, s’il y a quelques différences dans l’application de nos lois, partout la loi s’impose, et cette loi c’est la loi française. »



Remarque


Nous ne pouvons qu’être sidérés par tant d’ignorance supposée à propos de notre « Empire colonial » qui sert « d’excuse » aux crimes contre l’humanité commis par la France en Algérie
Il se trouve qu’en 1953/54, j’étais en classe terminale au collège Freppel à Obernai, et ai appris par mon professeur d’histoire, très critique à l’égard du Malet / Isaac source d’informations historiques imposée par les programmes scolaires ce qu’il en était de la conquête de l’Algérie et de sa situation de « départements français » : une absurdité politique fondamentale qui ne pouvait perdurer !




Il paraît qu’à priori, Mitterrand soucieux de l’application de lois républicaines, était contre le transfert des pouvoirs de la justice entre les mains des militaires, et après quelques protestations véhémentes contre la torture du côté des ses amis, il tente bien quelques réformes qui font long feu, et après le vote des « pouvoirs spéciaux, élaborés dans la douleur par un Mitterrand accablé » (sic) l’affaire est bouclée Le 12 mars 1956, les députés,- y compris les communistes votent massivement pour la mise en place d’un pouvoir arbitraire accordé à l’Etat au nom du nécessaire retour à l’ordre républicain en Algérie Les tribunaux militaires sont substitués aux juridictions civiles, et la loi permet désormais la traduction devant un tribunal militaire de toute personne suspectée d’acte de terrorisme
Les explications données par Sylvie Thénault valent bien un petit détour .Pour Mitterrand « l’Etat de droit, c’est celui qui respecte le droit que l’Etat s’est donné, même si ce droit est un droit d’exception, même si un moment donné il ne va plus respecter des principes généraux qu’on doit avoir en tête si on se revendique comme étant le pays des droits de l’homme »


Bien que dans sa jeunesse Mitterrand ait pu rêver, le regard fixé sur les cartes de l’Empire colonial qui se défaisait au fil du temps après la seconde guerre mondiale, il paraît n’était pas vraiment arabophobe. Pour Roland Dumas : « Mitterrand n’était pas arabophobe, mais il n’appréciait pa beaucoup les Algériens. Il disait que c’était des gens difficiles, qu’on ne pouvait pas discuter avec eux. Et puis, il a souvent été entouré d’arabophobes dans son équipe, par des partisans de l’Algérie française, ce qui était, c’est vrai, le climat de l’époque. » Dans cette logique qui s’inspirait de sa culture « chrétienne et colonialiste », il n’appréciait guère les gros colons mais manifestait toute sa sympathie et sa tendresse pour les pieds noirs dont son ami Georges Dayan représentait le modèle exemplaire.


Le traitement »de la « Bataille d’Alger »nous est apparu comme un monument exemplaire de cette analyse « historique méticuleuse et objective »(sic) Débordé par le F.L.N et les ultras, le gouvernement choisit d’abattre sa dernière carte. Le 7 janvier, Serge Baret, préfet d’Alger et inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire pour la région d’Alger, confie les pouvoirs de police à l’Armée, comme l’y autorisent les pouvoirs spéciaux votés un ans plus tôt… La bataille d’Alger commence. C’est le général Jacques Massu, 48 ans, commandant de la 10°Division parachutiste, grognard de la 2° DB de Leclerc et des rizières d’Indochine qui va la mener. Massu n’a aucune envie de remplir cette mission de police, il le dit clairement au procureur général Jean Reliquet deux jours après avoir reçu ses ordres, auxquels en bon militaire, il ne peut qu’obéir… Reliquet informe Mitterrand du danger que présente le fait de déléguer des pouvoirs de police « à des hommes peins de courage mais totalement inexpérimentés en matière de procédure et dont le zèle ne pouvait que les entraîner au-delà de la légalité. »
Heureusement Massu, ce grand « humaniste », a su s’entourer d’hommes compétents, comme Bigeard et Aussaresses pour mener à son terme l’anéantissement du F.L.N dans la singerie d’ une guerre subversive apprise en Indochine( .Il est à noter qu’à l’école militaire de Cherchell, les soldats appelés à être officiers avaient droit à une formation aux théories de la guerre subversive) Quant à Mitterrand pour sauver certaines apparences d’une justice républicaine, il nomme un certain juge Jean Bérard aux côtés de nos « vaillants soldats ». Pour aider à résoudre le problème du « terrorisme », la guillotine apporte son aide solennelle et complète les exécutions sommaires opérés par l’armée française
Pour cette période glorieuse de l’histoire de France Monsieur Mitterrand n’éprouve, à juste titre nul remords dans l’exacte mesure où il a agit avec toute sa bonne conscience de « bon républicain de gauche» soucieux de l’avenir d’une France libérée du TERRORISME arabe, et c’est bien dans cet esprit qu’il s’était engagé dans l’expédition israélo- franco britannique sur le Canal de Suez en déclarant haut et fort : « Il faut liquider Nasser. C’est un duel à mort »


Le 29 octobre l’opération Suez est couronnée de grand succès, les parachutistes français et les Royal Marines s’emparent du Canal de Suez, mais au bout d’une semaine les Etats-Unis et l’URSS sifflent la fin de la partie…et nos « historiens » après avoir pris acte de cette nouvelle humiliation insupportable pour les militaires, terminent leur récit sur une note bien étrange et vraiment incongrue : Le 4 novembre, les chars soviétiques entrent dans Budapest et, en vingt-quatre heures, écrasent l’insurrection. Partout dans le monde on retient son souffle. La troisième guerre mondiale va-t-elle éclater ? La France n’est pas la seule à être devenue folle »




Pour Mitterrand les choses étaient bien claires et pourraient se résumer dans cette déclaration faite dans les années 80 « On peut me reprocher quelques actes particuliers que j’aurais accompli lorsque j’étais responsable d’un ministère. Qui ne commet pas des erreurs. Mais sur le sens général de mon action, je ne renie rien de ce que j’ai fait et n’accepte aucun reproche de fond… C’était la gauche socialiste qui assurait la direction des affaires de la République. J’étais de ce milieu là e t je n’ai pas du tout de remords d’être resté jusqu’à la fin de ce gouvernement.



Il est à noter que dès son élection en 1981 Mitterrand amnistie les généraux putschistes et fait voter l’abolition de la peine de mort.
Nous citerons pour terminer cette conclusion des auteurs qui vaut son pesant de sagesse
« Bien des années après l’indépendance de l’Algérie, lorsque la gauche commence sa marche inexorable vers le pouvoir, François Mitterrand explique, en 1977, que s’il était resté au pouvoir, il aurait sans doute fini par donner l’indépendance à l’Algérie : « Nous avons échoué car le temps n’était pas venu. De Gaulle avait retardé l’heure mais fut présent au rendez-vous. Je n’essaierai pas d’avoir raison contre le calendrier. J’ajouterai seulement qu’on ne peut juger 1954 sur les données connues en 1977 et dire :’Comment se fait-il que des hommes de gauche au pouvoir en 1954, comme Mendès ou Mitterrand, n’aient pas décrètés tout de suite l’indépendance de l’Algérie ?’ C’est tout ignorer des réalités et raccourcir imprudemment la maturation de l’histoire » Ce serait effectivement faire preuve d’anachronisme que de considérer l’indépendance algérienne comme un processus rapide et inéluctable dans le début des années 1950. L’Algérie, conquise depuis un siècle et demi, semblait en apparence inscrite pour longtemps dans l’histoire de la nation française. Et François Mitterrand accompagnait ce courant dominant. Mais en septembre 1959, deux ans seulement après son départ du pouvoir, le général de Gaule prononçait son fameux discours sur l’autodétermination, permettant l’ouverture d’une autre histoire. Deux ans seulement après.. Âgé de 40 ans en 1954 et homme politique déjà expérimenté, François Mitterrand n’a-t-il pas raté le grand rendez-vous de la décolonisation algérienne ?





Quant à l’abolition de la peine capitale et l’amnistie des généraux putschistes, comment résonnèrent-elles en 1981 dans l’esprit du Président de la République ? Sans doute François Mitterrand réglait-il ses comptes avec l’Algérie, cette terre de passions. Peut-être également, se pardonnait-il ainsi les fautes morale et politique, qu’il avait commises durant ces cinq cents jours. »








REMARQUES


L’idée avancée par les auteurs de ce livre qu’en 1950 on ne pouvait pas prévoir l’indépendance de l’Algérie est une idée fausse


Tout d’abord nos auteurs oublient qu’à côté de la vision politique de « petit épicier » qu’avait Mitterrand qui n’arrêtait de « rêver », et tout mettre en œuvre pour y accéder, d’abord au poste de premier ministre et ensuite à celui de président de la République, alors que le général de Gaule avait une vision politique d’une France libre et indépendante des Etats –Unis.
Et surtout, sa politique de décolonisation s’inscrivait dans un projet politique « visionnaire » et réaliste déjà esquissé dans son discours de Constantine et repris dès son retour au pouvoir.
le premier discours de Constantine de de Gaulle, prononcé le 12 décembre 1943, alors qu'il est le chef du gouvernement provisoire annonce l'octroi de la citoyenneté française à plusieurs dizaines de milliers de musulmans (60 000) et promet des réformes.
le second discours de Constantine de de Gaulle, le 3 octobre 1958, trace les grandes lignes de la politique que De Gaulle compte appliquer en Algérie à son retour au pouvoir.


Il est par contre avéré, Mitterrand a passé une bonne partie de sa vie, sans que cela soit choquant pour les auteurs (une bonne trentaine d’années) à galérer pour accéder au pouvoir quitte à se compromettre dans des affaires sordides, qu’il serait assez long d’énumérer, alors quele général de Gaule a quitté volontairement le pouvoir quand ses projets politiques se trouvaient mis en minorité suite à des manœuvres politiciennes dans lesquelles Mitterrand tenait une place importante.


Il est pour le moins cocasse de penser qu’au Congrès d’Epinay en 1971, Mitterrand, anti communiste notoire, il soit lancé dans un diatribe marxisante pour rallier la jeune garde du parti socialiste (Chevènement, Jospin, Cot…) dégommer son « ami » Guy Mollet et rallier le P.C.F à un programme commun qui a tenu quelques cinq années
Le Programme commun (1972-1977)


Le Programme commun était le contenu de la stratégie d'union de la gauche, imaginée par François Mitterrand pour reconquérir et exercer le pouvoir en France. C'est cette perspective qui commande la " prise " du pouvoir par le futur président en 1971 à Epinay.

Depuis 1958, la Gauche était écartée du pouvoir et le Parti communiste, malgré un réel et durable enracinement local, était de plus en plus coupé des exigences d'une jeunesse radicale, anticolonialiste et antistalinienne. La surprise de 1965 où la gauche rassemblée derrière Mitterrand avait mis de Gaulle en ballottage montrait qu'il existait un réel espace pour une gauche démocratique de prendre le pouvoir si elle était unie. La vieille SFIO divisée et affaiblie restait malgré tout la matrice d'un renouveau de la gauche si elle redevenait le premier parti de gauche. Ce qui était possible puisque le PCF, stalinien, ne représentait pas les aspirations de la gauche démocratique. La première étape est donc la reconstruction d'un parti socialiste, ancré à gauche. C'est ce que réalise Mitterrand en 1971. L'année suivante, au terme d'épuisantes négociations, les socialistes et les communistes se mettent d'accord sur un programme de gouvernement. Ils sont rejoints par la minorité de gauche du Parti radical, qui devient, du coup le Mouvement des radicaux de gauche, dirigé par Robert Fabre ­ ancêtre du PRG d'aujourd'hui.


Mitterrand a toujours nié sa volonté de faire l'union pour le compte du PS et sur le dos du PC. C'est pourtant ce qu'il a dit aux socialistes européens, surpris d'une telle alliance. Dès 1974, le PS passe devant le PC aux élections, tendance qui se confirme très fortement lors des municipales de 1977. En septembre de cette année-là, le PC rompt l'Union, entraîné qu'il est dans un déclin électoral qui ne cessera plus.



Arrivé au pouvoir grâce au soutien du P.C.F en 1981, et à des promesses qui pouvaient enchanter les français de gauche : abolition de la peine de mort, relèvement des salaires, une justice sociale et quelques nationalisations…il s’était même payé le luxe de faire semblant de s’engager sur la voie du désarmement : lors du Salon aéronautique du Bourget de 1981, le Président François Mitterrand fait désarmer pour sa visite les avions militaires exposés. Cependant, la France est demeurée durant les deux décennies suivantes l'un des premiers marchands d'armes du monde. Durant les années 1990, le chiffre d'affaire annuel de l'armement français à l'exportation avoisine 50 milliards de francs. Chacun sait, pourtant, combien des populations civiles du monde souffrent de ce commerce


Pour ce qui est de l’abolition de la peine capitale, il y a été poussé par Badinter, c’est bien la moindre des choses qu’il pouvait faire après avoir été le grand pourvoyeur de la guillotine ; quant à l’amnistie des généraux putschistes elle nous est apparue que comme un déni des crimes commis par ceux-ci et une confirmation de sa bonne conscience pour les crimes de guerre commis par le gouvernement de Guy Mollet auquel il aura été fidèle jusqu’au bout !





Au bout de deux mois Mitterrand revient à ses anciennes amours, il a envoyé aux orties toutes ses « belles promesses et s’est ’engagé résolument, en bon social traître, contrairement à ses promesses, dans une politique libérale et se mettra durant ses deux septennats à la remorque des Etats-Unis en s’engageant à leurs côtés dans la « guerre au Kosovo » en 1989 et dans la « guerre du Golfe » en 1991.Il est à noter que Jean-Pierre Chevènement, ministre de la « Défense »,outré par ce suivisme mitterrandien, avait donné à cette occasion sa démission, avec un certain panache






En fermant ce livre je me pose la question de savoir : comment a-t-il pu se faire qu’un opportuniste comme Mitterrand ai pu mobiliser autour de sa personne bon nombre d’intellectuels, alors que de l’intellectuel il n’avait qu’un vernis qui se résumait en quelques citations bien balancées, mais souvent aussi d’une banalité affligeante, comme celle qu’il s’était appropriée comme étant sienne : « Il faut laisser faire le temps », alors qu’il ne s’agit que d’un dicton populaire


Tout au long de ce « beau livre » qui mériterait bien de figurer dans le musée de Mitterrand, à Jarnac, il n’est guère fait allusion aux crimes de guerre dont Mitterrand s’était fait le complice d’une bien évidente manière, pour peu qu’on sorte de cette hagiographie de ce personnage dont l’intelligence politique ne nous paraît pas évidente


Je ne résiste pas pour clore ces quelques réflexions, et souligner, encore une fois la qualité romanesque et l’indigence des exigences historiques ce pavé de bonnes intentions, en relevant que l’entretien avec Michel Rocard réalisé par les auteurs en 2010 se réduit curieusement à cette phrase « Il est vrai qu’un jour je l’ai dû traiter d’assassin au sujet de l’Algérie, » dit aujourd’hui Michel Rocard, alors que ce dernier au P.S.U avait courageusement et lucidement combattu la politique algérienne de Mitterrand .
Je pense que la façon qu’a eu Mitterrand de barrer tout accès au pouvoir à Rocard pourrait bien relever du règlement de compte pour ce crime de lèse majesté, à l’égard d’un personnage imbu de lui-même, alors qu’il n’était, en réalité qu’un fat orgueilleux

François Mitterran et la guerre d'Algérie
Edition Calmann- Lévy
François Malye et Benjamin Stora


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