Algérie

Franchises universitaires



Harraoubia : « Il n?y a pas eu violation... » Rachid Harraoubia, ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, considère que les turbulences qu?a connues, ces dernières semaines, la faculté des sciences politiques et de l?information de Ben Aknoun, université d?Alger, où des étudiants ont été arrêtés et d?autres tabassés par la police, n?ont rien de grave ni de phénoménal. Un « mini-événement » dans une petite faculté, pas plus ! Pour lui, le recteur n?avait pas le choix et avait un devoir à accomplir : assurer la sécurité des étudiants. « D?après le compte rendu que j?ai reçu, le recteur de l?université d?Alger était placé devant un dilemme : assurer la sécurité des étudiants ou bien laisser les choses dans une situation d?insécurité. Lorsque des gens qui n?ont rien à voir avec l?université décident de passer la nuit au niveau d?une salle de cours ou bien au niveau d?un amphithéâtre, qu?est-ce que vous faites ? Vous les laissez passer la nuit avec tout ce qui peut découler de cette situation ? Nous avons alors agi de telle sorte que les étudiants lorsqu?ils arrivent le matin pour suivre leurs cours trouvent des conditions sécuritaires acceptables », a souligné M. Harraoubia lors d?un point de presse animé hier en marge de la conférence nationale des universités. Face à un parterre de journalistes, M. Harraoubia dira : « Il n?y a pas eu de violation des franchises universitaires », mais il y a eu, en revanche, « violation de l?intégrité de l?université », non pas par les responsables, mais plutôt par des étrangers au milieu estudiantin. Ainsi, il qualifie de « déplorables » ces événements, surtout qu?il y a eu recours à « la violence par la fermeture des établissements et l?interdiction aux étudiants d?accéder à leur droit élémentaire de suivre leurs études et aux enseignants d?accomplir leur devoir ». Pour se prémunir contre ce genre de situation, le ministre appelle à « la préservation des franchises universitaires et à leur inviolabilité qui sont parmi les devoirs impérieux de toutes les composantes de la communauté universitaire ». Le ministre se dit toutefois « ouvert » au dialogue dans le respect des règlements intérieurs des établissements et des lois de la République. « Toutes les questions peuvent trouver leur solution dans un cadre de concertation. Que les gens viennent poser clairement leurs problèmes. Nous sommes là pour les prendre en charge », précise-t-il, tout en réitérant sa « ferme volonté d?appliquer la loi pour protéger l?université, l?étudiant et l?enseignant ». A ses yeux, le devoir de protéger les franchises universitaires des dérives et des dépassements n?est pas la seule responsabilité de l?Etat, mais c?est toute la famille universitaire qui doit y contribuer. Du coup, M. Harraoubia veut « instaurer un climat de discipline ». Le ministre n?omettra pas de relever au passage « la carence dont font preuve certains gestionnaires dans l?écoute qui doit être accordée aux préoccupations légitimes des étudiants », sans cependant évoquer des mesures à même de remédier à cela. Concernant les étudiants qui sont placés sous contrôle judiciaire et ceux qui sont écroués à la prison d?El Harrach et l?éventuelle levée des poursuites par l?administration universitaire, M. Harraoubia dira : « Les citoyens sont égaux devant la justice. » Le ministre invite tout de même ces étudiants à « avoir confiance en la justice et la police de leur pays. »


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