Algérie

Franche déclaration de guerre à l'Algérie



L'ultimatum lancé au gouvernement algérien de la part du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) est, autrement, un durcissement de la position de cette organisation terroriste qui formule deux revendications sur lesquelles la position algérienne est structurellement limpide, même s'il est toujours dur et pénible de le dire face aux espoirs et attentes des familles des otages détenus pour lesquelles aucun prix aussi cher qu'il soit ne doit être épargné pour libérer les leurs.
Les ravisseurs exigeant que l'Algérie, outre de verser 15 millions d'euros, fasse libérer les terroristes détenus dans les prisons algériennes, c'est d'ores et déjà l'impasse en matière de perspectives de dénouement de cette affaire par les canaux diplomatiques et/ou de négociation. Autrement dit, le Mujao, mettant sur la balance la vie de diplomates comme monnaie d'échange contre de l'argent et des terroristes détenus cherche à soumettre, par la violence et le chantage la volonté d'un Etat, afin de l'amener à lui remettre deux instruments de guerre par lesquels il pourra davantage écumer les territoires où il sévit et nuire à la stabilité même du pays qu'il a réduit à la négociation dans le cadre de ce rapport de force. Deux instruments de guerre qui consistent, comme le signifient bien les revendications du Mujao, dans des effectifs criminels qui iront renforcer les rangs de cette organisation, et de l'argent frais pour acquérir des armes et des armées dans une région soumise au diktat d'Al-Qaïda et aux extrémistes de tous bords. C'est là une déclaration de guerre dont le point culminant serait certainement le moindre acte attentatoire à la vie de l'un des diplomates détenus encore vivants et qui, servent, hélas, de monnaie d'échange dans un chantage infâme auquel l'Algérie, au même titre que la Grande-Bretagne, n'a jamais obtempéré. Mais l'intransigence en matière de paiement de rançon au terrorisme n'empêche pas la négociation au sens du maintien de la communication avec les ravisseurs, car sur bien des dossiers de prise d'otages, des divergences entre les chefs de guerre au sein de ce genre d'organisations, ont affleuré souvent sous la pression des ultimatums qu'elles-mêmes ont produits pour qu'à l'approche de l'exécution des menaces, des voies nouvelles apparaissent. Ceux qui mesurent l'ampleur de la pression qui s'exerce sur un Etat dont des ressortissants sont sous la menace arbitraire de mort, surtout face à leurs familles qui voient impuissantes s'égrener les jours qui vont conduire à l'expiration de l'ultimatum, peuvent mesurer également la difficulté avec laquelle le niet de l'Algérie peut répondre aux revendications des preneurs d'otages, mais il est certain que la détermination avec laquelle l'Algérie a toujours réagi au chantage, est celle-là même par laquelle certainement des acteurs aguerris à ce genre de situation agissent dans tous les sens, y compris par des voies militaires, pour se confronter à la situation en accordant à chaque situation et à chaque chose le prix qu'elles méritent, et celles regardant des vies d'Algériens sont des plus primordiales, qu'il faudra sauver par tous les moyens qu'autorisent la conscience humaine et l'intérêt supérieur de l'Algérie.




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