France - Vibrant hommage au militant antiraciste le défunt Mouloud Aounit

L'émotion était au rendez-vous mercredi soir au Centre culturel algérien (CCA) où un hommage posthume a été rendu au militant des droits de l'homme, l'Algérien Mouloud Aounit, ancien président du MRAP, mort en août dernier des suites d'une longue maladie.
De nombreux témoignages sur la vie, le parcours militant et le courage de cette personnalité exemplaire qui fut un homme de caractère et de conviction, révolté par les injustices, les discriminations et toutes les formes de racisme, ont été apportés à la faveur de cette rencontre.
Sénateurs, élus municipaux, professionnels des médias, cinéastes, militants des droits de l'homme ont été unanimes à rappeler les multiples causes qui ont marqué son combat infatigable contre tous les racismes et les discriminations, sa lutte acharnée en faveur de la cause palestinienne, son engagement pour la reconnaissance des crimes coloniaux et particulièrement les massacres du 17 octobre 1961.
"Ce qu'il a fait doit imprégner nos combats futurs lui qui fut durant plusieurs années président du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et le premier fils de l'immigration à avoir dirigé une association de cette envergure", a témoigné Nacer Kettane, président de Beur FM.
"Ne reculant devant aucune injustice, devant aucun pouvoir ou aucun ministre, il a su porter une parole forte et droite qui aujourd'hui manque déjà", a-t-il ajouté.
"Il incarnait la continuité dans le combat et portait des valeurs qu'on a mis des années à mettre en place", dira pour sa part la vice-présidente du sénat Bariza Khiari.
Ghaleb Bencheikh a quant à lui souligné " la grande stature, de cet homme d'une grande envergure, d'un charisme tel que tous les propos laudatifs seraient encore une fois très en déca de ce que fut cet homme exemplaire".
" Nous avons eu la chance d'avoir connu et côtoyé un homme épris de causes justes et qui avait un sens très aigu de la justice. C'était un guetteur dans la cité, un veilleur de nuit, une vigile morale et Mouloud nous a toujours tracé le chemin et voilà pourquoi nous le pleurons aujourd'hui car c'était l'orateur qui était toujours devant et que nous suivons", a-t-il dit.
"S'il devait y avoir une quelconque fidélité, c'est d'être sur ses traces et ne jamais transiger, jusqu'à notre propre mort, et c'est aussi cela la fidélité", a-t-il ajouté.
Intervenant à son tour, le maire d'Aubervilliers où Mouloud Aounit à passé la majeure partie de sa jeunesse, a rappelé les combats multiples que celui a commencé à mener dès son jeune âge et annoncé que prochainement un équipement publique d'importance sera baptisé en son nom dans la ville où ce militant des cause justes vivait à son arrivée de Timezrit (Algérie),son village natal.
APS
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