France: un rassemblement à Paris contre la situation "répressive" dans le Rif marocain

"Nous appelons la communauté internationale à ce qu'elle prenne ses responsabilités face à la situation répressive dans le Rif et aux sorts des détenus politiques", ont souligné les animateurs de ce meeting dans un document distribué sur place.Organisé par le Comité de soutien au mouvement rifain d'Ile-de-France (CSMR-IDF), les participants à cette manifestation, des Marocains, ont scandé plusieurs slogans, dont "Pouvoir assassin", "le Makhzen dehors", avant de se diriger vers la place de la République.
Les manifestants, surveillés discrètement par les services de police, ont rappelé que depuis l'assassinat de Mohcine Fikri, il y a un an, des centaines de milliers de Rifains manifestent pacifiquement dans toutes les villes et villages du Rif, soulignant que le l'Etat marocain "fait la sourde oreille et refuse de négocier avec les représentants du Hirak".
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"Pire, ont-ils affirmé, le Makhzen a noyé la région du Rif par des dizaines de milliers de policiers et militaires pour réprimer ce mouvement populaire civique et pacifiste", indiquant que le pouvoir marocain a arrêté et mis en prison "plus de 400 personnes, dont les leaders du Hirak".
"Toutes les villes et villages du Rif sont militairement quadrillés, des milliers de personnes convoquées par la police, intimidées et maltraitées, dont le seul objectif est d'arrêter le soulèvement populaire", ont-ils ajouté.
Les participants à cette manifestation, qui a regroupé des hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ont exigé un nouveau procès "crédible et sérieux" pour mettre au jour "la vérité sur l'assassinat de Mohcine Fikri et punir les vrais responsables de ce crime".
Mohcine Fikri, vendeur de poissons, fut arrêté par la police le 28 octobre 2016, rappelle-t-on, et mourut tragiquement broyé par une benne à ordures en voulant s'opposer à la destruction de sa marchandise par la police. Sa mort a déclenché depuis un mouvement populaire de contestation (Hirak) réprimé par le pouvoir marocain.
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Ils ont également réaffirmé "l'unanimité de toutes les composantes du peuple rifain" autour des exigences du mouvement Hirak "qui ne peut en aucun cas faire l'objet de négociation, de surenchères et de concession", condamnant l'approche sécuritaire et répressive dans le Rif "une stratégie qui a échoué".
Ils ont rappelé à cet effet les revendications politico-socio-économiques du Hirak, dont notamment la levée du blocus économique dont fait l'objet le Rif depuis 60 ans et la lutte contre la corruption "généralisée" qui entrave le développement de cette région.