France/ Un élu extra-européen sur deux, victime de propos racistes

Près d'un élu local de la diversité sur deux (47%) en France déclare avoir été victime, en tant qu'élu, de propos racistes au cours des cinq dernières années, indique une étude conduite par le cabinet de sondage Solis publiée hier. Ces insultes racistes provenaient d'habitants de leur commune (51%), d'élus de leur propre conseil municipal (40%), de membres de leur entourage politique (34%) ou étaient relayées par des supports divers (12%) comme des lettres anonymes. «Ce qui nous a surpris c'est qu'elles émanent de leurs pairs, du conseil municipal voire même de leur propre famille politique», a commenté Abbas Bendali, directeur du cabinet Solis. 74% des élus estiment que les propos à caractère raciste ont augmenté au cours des cinq années. «Ce chiffre a été amplifié par la période de réalisation du sondage au moment des attaques racistes contre la garde des Sceaux, Christiane Taubira», précise l'étude. 223 conseillers municipaux et adjoints aux maires de 92 communes d'Ile-de-France issus de l'immigration extra-européenne ont été interrogés par téléphone entre le 18 novembre et le 3 décembre pour cette étude. les élus extra-européens sont passés de 1 069 en 2001 à 2 343 en 2008. L'Ile-de-France en comptait un peu plus d'un millier en 2008.