France : réduction de 30 % du salaire du président et des ministres

La présidence Hollande est entrée dans le vif avec la tenue jeudi après-midi du premier Conseil des ministres du gouvernement Ayrault après les passations de pouvoir qui ont eu lieu la matinée. Première mesure du quinquennat : la baisse de 30% du salaire du président et de ses ministres ainsi que la signature d'une "charte de déontologie".
Les 17 hommes et 17 femmes nommés la veille- 18 ministres, 16 ministres délégués- étaient présents au palais de l'Elysée pour le premier Conseil des ministres du quinquennat Hollande. Au cours de ce conseil, a été adoptée la baisse de 30% du salaire du président et de ses ministres, mesure phare de la campagne de François Hollande.
Tous les membres du gouvernement ont du également signer "une chartre de déontologie", qui précise notamment aux ministres de ne pas accepter "des cadeaux d'une valeur supérieur à 150 euros ni d'invitations personnelles".
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault avait indiqué mercredi qu'il proposerait en Conseil jeudi "une charte de déontologie pour que les ministres, dans l'exercice de leur fonction, ne mélangent pas les genres et qu'ils soient exemplaires".
"Chacun devra signer cet engagement, sur les conflits d'intérêt, le cumul des mandats, l'absence de toute autre activité", avait précisé le nouveau locataire de Matignon.
Dès mercredi soir, M. Ayrault avait assuré qu'il ne serait pas le "collaborateur" de François Hollande, terme utilisé par Nicolas Sarkozy pour son Premier ministre François Fillon au début de son quinquennat, mais qu'il aurait "la responsabilité de faire fonctionner l'Etat et d'animer l'équipe gouvernementale".
Ce gouvernement, dont six membres ont moins de 40 ans et 20% de l'ensemble est issu de la diversité, sera probablement remanié en fonction des résultats des législatives, le pire scénario, brandi par la droite, étant celui d'un "troisième tour" aboutissant à une cohabitation à laquelle la PS s'oppose.
Le président Hollande achèvera sa première semaine à l'Elysée en partant vendredi matin pour les Etats-Unis où il doit passer quatre jours : sommets du G8 (Camp David) puis de l'Otan (Chicago) et première rencontre avec le président américain Barack Obama.