Algérie

France. Nicolas Sarkozy se jette dans la bataille présidentielle


Après un faux suspense qui a duré plusieurs jours, Nicolas Sarkozy a annoncé, mercredi soir, sa candidature pour briguer un second mandat présidentiel. Le président français a choisi le 20 heures de TFI pour demander aux Français de lui accorder leur confiance pour un second mandat qui s'achèvera en 2017. A la question de la journaliste de TF1 Laurence Ferrari : «Allez-vous vous présenter pour un second mandat '», Nicolas Sarkozy a répondu posément, l'air grave : «Oui je suis candidat à  l'élection présidentielle.» Et d'enchaîner : «La situation de la France, de l'Europe et du monde connaissent une crise sans précédent. Ne pas solliciter à  nouveau la confiance des Français serait un abandon de poste.» Et d'ajouter : «Il faut que les Français comprennent que si la France est forte, elle est protégée.» Les réactions des autres candidats à  cette annonce ne se sont pas fait attendre. Son concurrent direct — que les sondages donnent pour l'instant vainqueur — François Hollande a déclaré de Rouen, où il organisait un meeting, qu'«au lieu que Sarkozy présente sa candidature, il aurait mieux valu qu'il présente ses excuses aux Français». De son côté, François Bayrou, du Mouvement démocratique, a estimé que Sarkozy, qui se présente comme un capitaine de bateau, doit savoir qu'il a mené ce bateau vers des récifs dangereux et que le temps est désormais venu pour lui de descendre et laisser la place à  un autre. Idem pour la candidate du Front national, qui a jugé que la candidature de Sarkozy «ne sert à  rien». Les mêmes propos ou presque ont été tenus par les autres candidats, comme Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche et Eva Joly du parti des Verts qui ont accusé Sarkozy de mépriser les Français. Mais au-delà des réactions, il faut dire que la décision de Sarkozy de se représenter était déjà dans l'air depuis au moins un mois et ressemblait plus à  un secret de Polichinelle qu'à une véritable surprise. Preuve en est que l'Union pour la majorité populaire (UMP), parti auquel appartient le désormais candidat Sarkozy, a déjà loué un siège de campagne de 600 m2 dans le 15e arrondissement de Paris et envoyait des courriers à  des millions d'électeurs pour les sensibiliser à  voter à  droite. Par ailleurs, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a appelé mardi les cadres du parti à  une grande mobilisation en vue de convaincre les Français de se ranger derrière Sarkozy pour lui offrir un second mandat en vue d'achever les réformes entreprises depuis 2007. Le premier pas de Sarkozy a commencé par un déplacement dans la ville d'Annecy, proche de la frontière suisse, où il doit visiter une fromagerie et tenir un meeting devant 1000 personnes. Dimanche prochain, il sera à  Marseille pour son premier grand meeting de campagne où il prononcera un discours sur «les valeurs» devant 6000 personnes. Mais d'aucuns estiment que Sarkozy aura du mal à  rattraper le retard qui le sépare de François Hollande, parti plus tôt en campagne. Mais il aura au moins eu le mérite d'avoir essayé.
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