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La ministre française de la Justice Christiane Taubira et son homologue marocain Mustapha Ramid sont parvenus à un accord permettant le rétablissement immédiat de la coopération judiciaire entre les deux pays, après des mois de brouille, a annoncé Paris samedi.Le Maroc avait suspendu fin février 2014 sa coopération judiciaire avec la France et la coopération sécuritaire a également été affectée, à la suite d'une crise inédite, née de dépôts de plainte en France contre de hauts dignitaires marocains.La garde des Sceaux française et le ministre de la Justice marocain se sont rencontrés les 29 et 30 janvier à Paris pour examiner en profondeur les difficultés ayant conduit à la suspension de la coopération judiciaire entre la France et le Maroc, selon un communiqué du ministère français de la Justice.Les deux ministres ont trouvé un accord sur un texte amendant la convention d'entraide judiciaire franco-marocaine permettant de favoriser, durablement, une coopération plus efficace entre les autorités judiciaires des deux pays et de renforcer les échanges d'informations, a ajouté le communiqué.L'amendement, qui vient couronner des discussions entamées depuis plusieurs mois par les gouvernements des deux pays, a été paraphé par les deux ministres samedi à Paris, selon le communiqué.Les deux ministres se sont félicités de ce résultat et ont décidé du rétablissement immédiat de la coopération judiciaire et juridique entre la France et le Maroc ainsi que du retour des magistrats de liaison, a encore ajouté le texte.La suspension de la coopération judiciaire a eu de nombreuses répercussions. Paris est le premier partenaire économique du royaume, où vivent entre 60 000 et 80 000 Français tandis que plus de 1,3 million de Marocains résident en France. Rabat appelle à tourner la page de la crise diplomatiqueLe ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a appelé samedi à tourner la page de la crise diplomatique entre son pays et la France, confirmant un plein rétablissement de la lutte antiterroriste commune.Ce dénouement heureux ouvre une nouvelle page dans nos relations, basées sur la confiance mutuelle. Il va nous permettre de regarder vers l'avenir et tourner la page, a réagi M. Mezouar.Nous sommes deux pays qui ontdes responsabilités partagées. (...) Il fallait faire en sorte que nos relations soient encore plus construites, structurées pour éviter les malentendus et l'utilisation de nos justices respectives à des fins qui ne sont pas souvent celles auxquelles on se réfère, a-t-il ajouté.M. Mezouar a confirmé que l'accord judiciaire ouvrait aussi la voie à la pleine reprise de la coopération sécuritaire, alors que Paris et Rabat sont engagés dans une lutte anti-djihadiste. Quand on dit 'reprise des relations', naturellement c'est au niveau de tous les aspects.Alors qu'un récent déplacement de sa part à Paris avait été reporté sine die, le ministre marocain a indiqué qu'il rencontrerait prochainement son homologue, Laurent Fabius.On avait convenu tous les deux de se retrouver, oui, mais il fallait parachever ce processus judiciaire. (...) Maintenant nous allons convenir d'une nouvelle date, prochainement, pour nous retrouver, a-t-il expliqué, sans mentionner de date précise.Interrogé sur les motifs qui ont permis de débloquer les négociations, il a évoqué un long processus de discussions franches entre les deux gouvernements, dans le respect des législations des deux pays et de nos engagements internationaux.Ce processus a permis qu'on comprenne qu'il n'y avait pas d'excès de zèle de la part du Maroc (...) et je pense qu'il y a eu une prise de conscience qui s'est faite au fur et à mesure du partenaire français, a avancé M. Mezouar.Je suis heureux que sur les dernières semaines il y ait eu une évolution, permettant justement de parapher cet accord. (...) Le Maroc est sincère dans sa démarche et je n'ai strictement aucun doute sur la sincérité de la démarche du côté français, a-t-il conclu.




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