Une marche silencieuse sera organisée aujourd'hui sur appel du Comité
«Vérité et Justice» à Delle, en France, en hommage à Bouadma Rabah, jeune
Français d'origine algérienne, décédé dans des circonstances pour le moins
qu'on puisse dire troublantes, la nuit du 14 juin dernier, dans un hôpital
psychiatrique, après avoir été arrêté dans la matinée par la gendarmerie.
Par cette marche dont le départ est prévu à 14h30 devant la tour au
quartier de la Voinaie, le comité souhaite que «vérité et justice soient faites
sur cette affaire» et réitère son engagement à lutter contre ce qu'il considère
comme des «menées racistes qui se multiplient dans le pays».
L'affaire remonte au 14 juin dernier, aux environs de 20 h, lorsque M.
Bouadma Rabah, âgé de 38 ans, a été interpellé par la gendarmerie devant le
restaurant Kebab, faubourg d'Alsace à Delle.
Selon le récit rapporté par le comité dans un communiqué, «il semblerait
qu'il y ait eu un différend verbal entre le restaurateur et Rabah B. Connu pour
être malade et atteint de troubles psychologiques, il a été emmené et placé en
garde à vue à la gendarmerie de Delle ; celle-ci a fait intervenir un médecin
pour lui injecter un produit calmant. Il a ensuite été transféré à l'hôpital
psychiatrique de Bavilliers».
Selon la même source, la famille a été informée du décès de Rabah Bouadma
le 15 juin à 1 h du matin, alors que la mort a été constatée à 21h50, le 14
juin. Le comité dénonce le fait qu'à deux reprises, avant et après l'autopsie,
la famille s'est vu refuser sa demande pour voir le corps du défunt, ce qui
interroge sur les circonstances douteuses de sa mort. Aussi, ajoute-t-on, Rabah
mesurait 1,90 m et était doté d'une constitution physique solide. C'est
pourquoi sa famille s'interroge également sur les circonstances et les
conditions de son arrestation par les gendarmes et de sa garde à vue.
Il semblerait qu'une information judiciaire pour déterminer les causes
suspectes du décès de M. Bouadma Rabah ait été diligentée par le Parquet de
Belfort. Une plainte contre X a été déposée pour homicide involontaire par la
famille. A ce jour, malgré une lettre adressée au Procureur de la République
par Hassen Bouadma, le frère du défunt, en vue de l'ouverture d'une information
judiciaire, le représentant de la justice n'a pas daigné répondre à cette
interpellation, laissant la famille seule face au doute et à la peine, regrette
encore le comité «Vérité et Justice».
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Posté Le : 04/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com