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France Le gouvernement dévoile son plan d'investissements d'avenir



France Le gouvernement dévoile son plan d'investissements d'avenir
Jean-Marc Ayrault dévoilera aujourd'hui à Paris un plan d'investissements d'avenir sur dix ans, qui, s'il regroupe en partie plusieurs chantiers déjà lancés, doit permettre au gouvernement français de réaffirmer ses ambitions en matière environnementale après les attaques de l'ex-ministre Delphine Batho.Le Premier ministre présentera ce plan cet après-midi à l'université Jussieu-Pierre et Marie Curie, un lieu d'exigence scientifique et de savoir, selon son entourage. François Hollande avait chargé M. Ayrault de concocter ce plan, le 6 mai, lors d'un séminaire gouvernemental pour lancer l'an II du quinquennat. Le chef de l'Etat souhaite un plan articulé autour de quatre grandes filières: le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transport.
Dans un contexte budgétaire très contraint, il ne doit pas se résumer à un inventaire à la Prévert mais plutôt être l'occasion de présenter une doctrine d'investissement qui privilégie l'efficacité sur l'affichage, au service de tous les territoires, a de son côté prévenu M. Ayrault.
Le Premier ministre s'en était pris, dans une interview à L'Usine nouvelle, au précédent gouvernement et au mensonge d'avoir laissé entendre qu'on pourrait faire plus de 250 milliards d'investissements dans les vingt prochaines années!. C'est irréaliste financièrement et techniquement, avait-il fustigé. Ce plan regroupera ainsi pour partie des chantiers déjà engagés comme sur le très haut-débit. Côté financements, le gouvernement privilégierait la quête de ressources via des ventes de participation de l'Etat dans des entreprises et une part d'épargne, plutôt qu'un grand emprunt. Après le limogeage de Delphine Batho et ses virulentes attaques contre la rigueur qui ne dit pas son nom, conduite par le gouvernement, l'enjeu est aussi de montrer que l'environnement n'est pas une variable d'ajustement, selon les termes de M. Ayrault. Le Premier ministre devrait ainsi faire des annonces pour montrer que la politique environnementale ne se limite pas au budget du ministère de l'Ecologie et que les ambitions écologiques du quinquennat demeurent intactes.
M. Ayrault recevra d'ailleurs, la veille de la présentation du plan, le numéro un d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), Pascal Durand, pour évoquer ces investissements d'avenir.
Les partenaires écologistes du PS attendent des actes concrets en faveur de l'écologie, notamment de savoir quelle part (dans ce plan) sera affectée à la transition écologique, a expliqué Pascal Durand.

Une seule LGV en chantier avant 2030
Parmi les mesures envisagées par le gouvernement, le programme de déploiement sur le territoire des compteurs électriques intelligents Linky pourrait être accéléré.
Le Premier ministre s'exprimera aussi sur les infrastructures de transport. Il doit annoncer les investissements à réaliser avant 2030, en fonction des arbitrages effectués à partir du rapport de la commission Mobilité 21, remis fin juin. L'hypothèse la plus ambitieuse, autour du scénario deux du rapport, a été retenue, a déjà indiqué le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier. La priorité est donnée à l'entretien du réseau existant, mais 28 à 30 milliards d'euros doivent également être consacrés aux grands projets à l'horizon 2030. L'Etat doit investir 400 millions d'euros supplémentaires par an dans le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF).
Concrètement, le gouvernement doit maintenir le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse (LGV) avant 2030 : Bordeaux-Toulouse. Les autres LGV (Bordeaux-Hendaye, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, seconde phase de la LGV Rhin-Rhône...) sont renvoyées à l'après 2030.
La priorité doit également être donnée à un certain nombre de grands noeuds ferroviaires, destinés à désengorger de nombreuses gares, comme les gares de Lyon et Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.
Sur le réseau routier, la route Centre Europe Atlantique (RCEA) entre l'Allier et la Saône-et-Loire, une des plus accidentogènes de France, doit être transformée partiellement en autoroute à deux fois deux voies.


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