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France : La croissance 2018 confirmée à 1,5%



L'économie française a bien enregistré une croissance de 0,3% au quatrième trimestre 2018, freinée par une consommation des ménages atone sur fond de crise des "Gilets jaunes", l'année se soldant sur une croissance de 1,5% en net ralentissement par rapport à celle de 2,3% constatée en 2017, selon la deuxième estimation publiée jeudi par l'Insee.
Malgré ce fléchissement après un millésime 2017 exceptionnel, la croissance moyenne enregistrée l'année dernière reste supérieure à celle constatée sur la période 2012-2016.
Par rapport à la première estimation publiée fin janvier, les composantes de la croissance du quatrième trimestre n'ont que peu varié.
La contribution à la croissance de la demande intérieure finale a été revue en légère hausse (0,2 point contre 0,1 point précédemment) et les variations de stocks ont pesé légèrement plus que signalé précédemment (-0,2 point contre -0,1 point en première estimation).
Le commerce extérieur a quant à lui davantage soutenu la croissance sur la période, à hauteur de 0,3 point (contre 0,2 point en première estimation), le rebond des importations (+1,4% après '0,3% au trimestre précédent) restant inférieur à la poussée des exportations (+2,3% après +0,2% au troisième trimestre).
Les trois derniers mois de l'année ont bien été marqués par un tassement de la consommation des ménages (confirmée à 0,0% après +0,4% au trimestre précédent) et un ralentissement de l'investissement (dont la hausse a bien été limitée à 0,2% après +1,0% au troisième trimestre) sous l'effet d'une franche décélération de celui des entreprises et d'une poursuite du repli de celui des ménages.
Sur l'ensemble de 2018, la demande intérieure finale a été le moteur de la croissance, avec une contribution de 1,4 point au PIB de l'année, un niveau inférieur à celui de 2017 (+2,0 points).
La contribution des variations de stocks a amputé le PIB de 0,4 point l'an dernier alors qu'elle l'avait soutenu de 0,2 point en 2017. Le commerce extérieur a quant à lui contribué positivement à la croissance de l'économie française en 2018, à hauteur de 0,6 point contre une contribution de 0,1 point seulement un an plus tôt.

Les "Gilets jaunes" ont rogné la croissance de 0,2 point
Le ministre de l'Economie et des Finances a évalué jeudi à 0,2 point de croissance l'impact négatif cumulé pour l'économie française des perturbations enregistrées depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes" mi-novembre.
"C'est un coût qui est très élevé, c'est de l'ordre de 0,2 point de croissance trimestrielle donc, c'est important", a déclaré Bruno Le Maire sur Public Sénat, alors qu'il était interrogé sur les répercussions des quinze samedis de mobilisation qui se sont succédé depuis la mi-novembre.
Le gouvernement français estimait jusqu'ici que l'impact de ce mouvement social avait amputé d'au moins 0,1 point la croissance du quatrième trimestre 2018, ce qui représente environ 2,5 milliards d'euros.

La consommation des ménages rebondit en janvier
La consommation des ménages français en biens a affiché en janvier un rebond plus marqué qu'attendu, progressant de 1,2% après un recul de 1,5% en décembre, selon les données publiées jeudi par l'Insee.
Après une fin d'année marquée par un contexte social perturbé par le mouvement des "Gilets jaunes", le premier mois de 2019 a été caractérisé par un net rebond de la consommation d'énergie et une progression des achats de biens fabriqués, alors que les soldes avaient commencé le 9 janvier.
Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 1,0% des dépenses de consommation le mois dernier.
En janvier, la progression des dépenses de consommation a été quasiment généralisée et seule la consommation alimentaire s'est inscrite en repli, avec un recul de 0,9%.
Les dépenses de consommation d'énergie ont nettement rebondi en contrecoup d'un mois de décembre aux températures relativement clémentes (+5,4% après '4,3%).
Les achats de biens fabriqués ont quant à eux enregistré un rebond moins marqué (+1,4% après'1,9% en décembre), sous l'effet d'une nette progression des achats de biens durables (+2,4%), souligne l'Insee.
A la peine en décembre, les achats de matériel de transports sont repassés dans le vert (+3,0% après -4,0%), notamment portés par les achats de voitures neuves, alors qu'une "prime à la casse" plus favorable est entrée en vigueur en janvier.
Dans une période de soldes d'hiver, les achats de biens d'équipement du logement sont repartis à la hausse (+2,8% après -4,3% en décembre), "notamment les achats de téléphones et, dans une moindre mesure ceux de téléviseurs, d'ordinateurs et de meubles", souligne l'Insee.
Les dépenses en habillement-textile ont de leur côté légèrement augmenté en janvier, affichant une hausse de 0,3% après leur recul de 0,2% en décembre.
Les achats de biens représentent près de la moitié de la consommation totale des ménages qui contribue à son tour à un peu plus de la moitié du produit intérieur brut français.

L'inflation s'est légèrement redressée en février
Le rythme de l'inflation sur un an s'est légèrement redressé en février sous l'effet d'une accélération des prix alimentaires et de l'énergie compensée en partie par un ralentissement des prix des services et une baisse accentuée de ceux des produits manufacturés, selon des données publiées jeudi par l'Insee.
L'indice des prix à la consommation (IPC) s'est inscrit en hausse de 1,3% sur les douze mois à fin février, contre 1,2% à fin janvier.
Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables après un repli de 0,4% en janvier, précise l'Insee dans un communiqué.
L'indice des prix harmonisé IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s'inscrit quant à lui en hausse de 1,5% sur un an - après +1,4% en janvier, et demeure donc nettement en dessous de l'objectif d'une hausse des prix proche mais inférieure à 2% l'an de la Banque centrale européenne.
Sur un mois, il serait en hausse de 0,1%, après un repli de 0,6% le mois précédent.


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