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France, immigration et sans-papiers



France, immigration et sans-papiers
Mesures - Retour forcé aux frontières, rétention dans des centres spécialisés, expulsion et double peine pour les résidents de moins de 10 ans de séjour en France et condamnés par la justice'
A chaque fois qu'une élection importante se prépare en France, comme celle qui s'est déroulée il y a quelques jours pour la campagne présidentielle, tous les partis politiques, à quelques nuances près, enfourchent le même cheval de bataille : halte à l'immigration et chasse aux sans-papiers.
Mais au-delà de cette échéance et de l'épreuve des urnes, qui sont souvent à l'origine de graves dépassements verbaux, le personnel dirigeant français n'a, en fait, jamais été tendre envers les étrangers, particulièrement les Maghrébins. A tort ou à raison, cette communauté de plus de trois millions d'individus fait régulièrement les frais de la récession, et c'est tout juste si elle n'a pas été désignée à la vindicte publique comme l'unique responsable de la faillite en France. Retour forcé aux frontières, rétention dans des centres spécialisés, expulsion et double peine pour les résidents de moins de 10 ans de séjour en France et condamnés par la justice, prime au retour, tout a été essayé par les différents gouvernements pour dissuader les Maghrébins de rester et les encourager au départ volontaire.
Et comme cela n'a pas donné beaucoup de résultats, les Français ont inventé une autre forme de persécution : l'interdiction du foulard islamique, du niqab et enfin la traduction devant les juges de tous les polygames qui vivent en dehors de la loi.
Ne pouvant résoudre un problème d'une rare complexité, aussi bien dans ses composantes politique, économique, sociale culturelle ou spirituelle, tous les ministres de l'Intérieur du gouvernement Sarkozy ont eu des mots très durs à l'encontre de l'immigration. A commencer par Sarkozy lui-même, quand il occupait ce même poste avant d'aller à l'Elysée. Il n'avait pas hésité, en direct à la télévision, de traiter les jeunes des cités dites sensibles de «racaille dont il allait se débarrasser». Un peu plus tard, Hortefeux, qui n'a jamais caché son aversion pour les Arabes et les musulmans, mettait, lui aussi, ses pieds dans le plat. Alors qu'on lui présentait un jeune Maghrébin au cours d'un séminaire de l'UMP en dehors de la région parisienne, le ministre n'a rien trouvé de mieux que de dire : «Un ça va, mais plusieurs c'est trop'»
Claude Guéant n'a apparemment pas dérogé à la règle. Il a déclaré toute honte bue, dans les micros de nos confrères, que «toutes les civilisations ne se valent pas».
Remis totalement à sa place par le tollé qu'une telle déclaration a soulevé dans les milieux politiques hors de l'Hexagone, il n'a même pas eu le courage de défendre ses idées. Mais peut-on défendre l'indéfendable '




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