Les centres de rétention administrative en France ne présentent pas de problèmes majeurs, mais l'organe anti-torture du Conseil de l'Europe souhaiterait cependant que les personnels y soient mieux formés, dans un rapport rendu public hier. Les membres du Comité de prévention de la torture (CPT) ont visité fin novembre 2018 plusieurs centres de rétention administrative (CRA) et quatre zones d'attente. Il ressort de cette visite que même si la situation est globalement satisfaisante, le CPT a soulevé plusieurs points d'amélioration possibles. "La formation du personnel de la police aux frontières n'avait malheureusement pas connu d'amélioration notable depuis les visites précédentes du comité.Dans l'ensemble des lieux visités, les tâches de surveillance étaient souvent dévolues à du personnel qui n'avait bénéficié d'aucune formation à la prise en charge des personnes étrangères privées de liberté en vertu de la législation sur l'immigration ? une mission qui exige pourtant des qualités humaines et relationnelles particulières ainsi que des compétences spécifiques (psychologiques, interculturelles, linguistiques)", souligne ainsi le CPT. Des progrès peuvent également être faits sur d'autres points. Le CPT regrette ainsi qu'il n'y ait pas d'examen de santé systématique pour les personnes placées dans un lieu de rétention, l'absence quasi-totale d'activités ou le peu de contacts avec le personnel pour les personnes retenues.
Certains lieux de rétention sont peu accueillants, et des cas de violence verbale et d'insultes ont été constatés à l'encontre des personnes retenues. Dans sa réponse au rapport du CPT, la France rappelle que les policiers affectés dans des CRA bénéficient notamment d'un module de spécialisation intitulé "Prévenir, maintenir ou rétablir l'ordre dans un CRA", qui dure trois jours. Un stage d'immersion est également prévu pour les fonctionnaires affectés dans un centre de rétention avant la prise de poste.
La France insiste également sur le fait que "l'amélioration des conditions de rétention est une priorité du gouvernement", et met notamment en avant "un programme d'investissement à hauteur de 5 millions d'euros (qui) vise à l'amélioration des conditions de rétention et des conditions de vie des personnes retenues au sein des CRA".
R. I./Agences
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Posté Le : 25/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com