Algérie

France: des policiers ont reçu l'ordre d'enquêter sur la compagne de Hollande



Des policiers français ont « reçu l'ordre d'enquêter » début 2011 sur une journaliste politique qui est aussi la compagne du favori de la présidentielle de 2012, le socialiste François Hollande, selon l'hebdomadaire l'Express, provoquant l'indignation de la gauche.
La préfecture de police de Paris a démenti auprès de l'Express, « l'existence » d'une note et de « toute demande d'enquête », assurant que « les services de renseignement n'interviennent en aucune façon dans les domaines politique et privé ».
L'hebdomadaire explique que des « sources policières concordantes » et « à plusieurs niveaux hiérarchiques » affirment que des fonctionnaires « triés sur le volet (...) ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler », journaliste sur la chaîne de télévision Direct 8.
L'Express ajoute qu'il « s'agissait d'établir une notice biographique fouillée » sur la journaliste « y compris sur son réseau relationnel ».
François Hollande a qualifié d' »intrusion inacceptable » cette enquête présumée et a demandé que toute la lumière soit faite « sur l'existence ou l'inexistence de ce procédé ».
« Si c'était confirmé, ça en dit long sur la manière dont la droite envisage de mener cette campagne », a déclaré M. Hollande.
De son côté, par la voie de son avocate, Valérie Trierweiler s'est dite « très choquée d'apprendre qu'une enquête ait pu être ordonnée et effectuée, aux fins de fouiller sa vie privée » et explique que « le démenti opposé par la préfecture de police de Paris ne suffit pas à dissiper son trouble ».
Pour sa part, Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste, qui a eu quatre enfants avec François Hollande, son compagnon pendant près de 30 ans, souligne que « les campagnes présidentielles sont extrêmement dures ».
« On connaît les méthodes de la droite, il faut s'attendre à une campagne extrêmement dure » mais « méfions nous des manipulations », a-t-elle ajouté.
Le patron par intérim du PS Harlem Désir a demandé « solennellement au ministre de l'Intérieur » Claude Guéant « de s'expliquer sans délai », estimant qu' « une enquête doit être ouverte pour faire toute la lumière sur ces révélations d'une immense gravité ».
Claude Guéant a relevé mardi que cette enquête n'était « pas avérée », qu'il n'en existait pas de « preuve », ajoutant que si tel était le cas, il en serait « indigné ».
François Hollande est actuellement donné par les sondages largement vainqueur de la primaire qui doit avoir lieu les 9 et 16 octobre pour désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle d'avril et mai prochains.
Selon un sondage Ipsos Logica rendu public mardi, si le premier tour de la présidentielle avait lieu dimanche, M. Hollande réaliserait le meilleur score, avec 32% des suffrages.
Les enquêtes policières de renseignement dans les milieux politiques ont été officiellement supprimées il y a plusieurs années à la suite de plusieurs scandales.
En 2008, le gouvernement avait officiellement signé l'acte de décès des Renseignements généraux (RG), un service de police chargé de collecter des informations sur des personnalités des milieux politiques, économiques, syndicaux ou des médias.
Mais divers autres services de police peuvent être impliqués dans des enquêtes de renseignement relevant par exemple de la lutte antiterroriste ou de l'intelligence économique.


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