Algérie

France. Des fonctionnaires auxiliaires de la police


Dans l?objectif de faire du chiffre, tous les moyens sont bons, comme par exemple, pour un chef de bureau d?une préfecture de la ceinture parisienne, qui demande aux employés (de simples fonctionnaires et aucunement des policiers), de devenir justement des auxiliaires de police. Il leur est demandé d?aider à « l?interpellation systématique de ces catégories d?individus, lorsqu?ils se présentent spontanément au guichet du bureau des étrangers ». Les « individus » en question sont ici, des personnes munies d?un arrêté de reconduite à la frontière, mais qui, l?espoir toujours vissé au ventre, tentent de revenir vers les guichets de l?administration « de leur propre initiative pour demander la régularisation ou le réexamen de leur situation ». L?agent d?accueil, par une série de dispositions indiquées, doit alors se rapprocher, pour que l?arrestation de la personne étrangère soit effectuée. Le chef de bureau conclut sa note ainsi : « Je vous rappelle que l?éloignement des étrangers en situation irrégulière est une mission prioritaire de notre service : nous avons en ce domaine une obligation de résultats, je vous recommande donc d?appliquer avec un zèle particulier (ses) instructions ». Sans commentaires !
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