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France : Déficit public plus faible que prévu en 2018



Le déficit public de la France a diminué plus que prévu l'an passé à la faveur notamment d'une progression des dépenses (hors crédit d'impôt) inférieure à l'inflation, selon les données publiées mardi par l'Insee qui a par ailleurs revu en légère hausse le rythme de croissance de l'économie.
Le déficit a atteint l'an passé l'équivalent de 2,5% du produit intérieur brut (PIB), en baisse de 0,3 point sur un an, et reste ainsi dans les clous du pacte de stabilité européen avant une remontée programmée au-dessus du seuil de 3% en 2019. L'institut, qui publie les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2018, fait état dans le même temps d'une hausse de 56,6 milliards d'euros de la dette publique de la France l'an passé, inférieure à celle de 2017 (+70,2 milliards), à 2.315,3 milliards d'euros. Rapportée au PIB, elle reste en revanche stable à 98,4%. Le déficit 2018 est le plus faible depuis 2006 en proportion du PIB et ressort en-dessous du niveau indiqué (2,7%) dans la loi de finances pour 2019 votée à la fin de l'an passé. Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, avait depuis fait savoir que le rendement meilleur que prévu des recettes fiscales, malgré une croissance de l'économie inférieure aux attentes initiales pour l'an passé, devait permettre d'atteindre 2,6%. En volume, le déficit public 2018, qui agrège les soldes des comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale, a atteint 59,6 milliards d'euros contre 63,6 milliards un an plus tôt. Sa principale composante, le budget de l'Etat, a progressé à 69,9 milliards d'euros contre 66,1 milliards un an plus tôt, sous l'effet du coût des baisses de prélèvements obligatoires mises en oeuvre l'an dernier, dont la diminution de la taxe d'habitation, de l'impôt sur les sociétés ainsi que des cotisations salariales.
A l'inverse, la Sécurité sociale a vu son excédent doubler (10,7 milliards après 5,3 milliards). Les collectivités locales ont dégagé elles aussi un solde positif (+2,3 milliards après +1,6 milliard) et ce, pour la troisième année consécutive.

Les prélèvements obligatoires en baisse
Les dépenses publiques ont augmenté globalement de 1,9% l'an passé, après 2,3% en 2017, à 1.318,5 milliards. La hausse des seules dépenses de fonctionnement a ralenti à 1,4% contre 2,6% en 2017, avec le retour au gel du point d'indice de la fonction publique. Les dépenses totales ont atteint 56,0% de la richesse nationale l'an passé, soit 0,4 point de moins qu'en 2017.
Les recettes ont progressé parallèlement de 2,3% (contre +3,8% en 2017), avec notamment une hausse de 6,2% des impôts sur le revenu et le patrimoine liée notamment au relèvement de la CSG, une progression de 4,3% des impôts sur les produits et la production et un recul de 1,7% des cotisations sociales perçues.
Le taux de prélèvements obligatoires a diminué à 45,0% du PIB par rapport au record de 45,2% enregistré un an plus tôt, 2017 ayant été marqué par une contribution exceptionnelle de l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises en fin d'année.
Quant à la croissance moyenne sur l'année 2018, elle a ralenti un peu moins que prévu sur l'ensemble de 2018, s'inscrivant à 1,6% - soit 0,1 point de plus qu'annoncé précédemment - après son bond de 2,3% un an plus tôt, annonce mardi l'Insee.
Pour le seul quatrième trimestre, l'institut confirme en revanche que le produit intérieur brut a progressé de 0,3%, soit le même rythme qu'au trimestre précédent.
Par rapport à sa deuxième estimation publiée fin février, l'Insee n'a modifié qu'à la marge le contenu du PIB du dernier trimestre: la demande intérieure finale y a contribué pour 0,2 point et le commerce extérieur pour 0,3 point, deux chiffres confirmés.
La contribution de la variation des stocks des entreprises a été négative de 0,1 point, alors qu'elle avait été annoncée à -0,2 point précédemment.
Les trois derniers mois de l'année ont bien été marqués par une stagnation de la consommation des ménages (après +0,4% au trimestre précédent), avec un recul des achats d'automobiles et sur fond de perturbations liées au mouvement des "Gilets jaunes", et un net ralentissement de l'investissement des entreprises (0,3% après +1,7%).
Celui des ménages, constitué pour l'essentiel de l'achat de logements neufs, recule de 0,3% après un repli de 0,1% au trimestre précédent.
Dans le même temps, le pouvoir d'achat des Français a bondi de 1,1% (après 0,3% au 3e trimestre) sous l'impact d'une hausse des revenus d'activité couplée à la baisse des cotisations sociales et de la taxe d'habitation, le tout avec une inflation qui ralentit par rapport à l'été.
Mais sur l'ensemble de 2018, le pouvoir d'achat (+1,0%) progresse moins qu'en 2017 (+1,4%)
Avec la consommation atone sur les trois derniers mois de l'année, le taux d'épargne des ménages enregistre une forte hausse à 15,2% contre 14,3% trois mois plus tôt.
Parallèlement, le taux de marge des entreprises est resté quasi stable sur la période, progressant de 0,1 point à 31,8%.
L'Insee a fait état dans le même temps d'une stabilité de la dette publique française rapportée au PIB et ce pour la première fois depuis 2006, à hauteur de 98,4%.
La dette publique a néanmoins progressé de 56,6 milliards d'euros l'an passé, pour atteindre 2.315,3 milliards d'euros.

Objectifs dépassés
"Nos objectifs en matière de dépense publique ont été systématiquement respectés et même dépassés", déclarent-ils, "pour la première fois depuis plus de 10 ans, nous avons réussi à la fois à baisser les prélèvements obligatoires, à baisser les dépenses publiques, à baisser le déficit public et à stabiliser la dette publique."
S'agissant de la croissance 2018, ils relèvent qu'elle ressort proche des prévisions initiales du gouvernement (1,7%) en tenant compte de l'impact du mouvement des "Gilets jaunes" sur l'activité, que l'Insee a estimé à -0,1 point.
En volume, le déficit public 2018, qui agrège les soldes des comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de Sécurité sociale, a atteint 59,6 milliards d'euros contre 63,6 milliards un an plus tôt.
Sa principale composante, le budget de l'Etat, a progressé à 69,9 milliards d'euros contre 66,1 milliards un an plus tôt, sous l'effet du coût des baisses de prélèvements obligatoires mises en oeuvre l'an dernier, dont la diminution de la taxe d'habitation, de l'impôt sur les sociétés ainsi que des cotisations salariales.
A l'inverse, la Sécurité sociale a vu son excédent doubler (10,7 milliards après 5,3 milliards). Les collectivités locales ont dégagé elles aussi un solde positif (+2,3 milliards après +1,6 milliard) pour la troisième année consécutive.
Les dépenses publiques ont augmenté globalement de 1,9% l'an passé, après 2,3% en 2017. Hors crédit d'impôt, leur évolution (+1,3%) a été inférieure à l'inflation (+1,8%).

Recettes en hausse
La hausse des seules dépenses de fonctionnement a ralenti à 1,4% contre 2,6% en 2017, avec le retour au gel du point d'indice de la fonction publique.
Les dépenses totales ont atteint 56,0% de la richesse nationale l'an passé, soit 0,4 point de moins qu'en 2017.
Les recettes ont progressé parallèlement de 2,3% (contre +3,8% en 2017), avec notamment une hausse de 6,2% des impôts sur le revenu et le patrimoine liée notamment au relèvement de la CSG, une progression de 4,3% des impôts sur les produits et la production et un recul de 1,7% des cotisations sociales perçues.
Le taux de prélèvements obligatoires a diminué à 45,0% du PIB par rapport au record de 45,2% enregistré un an plus tôt.
Le déficit public de la France s'inscrit sous 3% du PIB pour la deuxième année consécutive, une première depuis dix ans anticipée par la Commission européenne, qui avait abandonné dès le printemps 2018 la procédure pour déficit excessif entamée à son encontre.
Mais il dépassera à nouveau ce seuil dès 2019 du fait de l'impact, estimé à 0,9 point de PIB, de la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi en baisse de charges.
Le gouvernement a prévu qu'il s'élèverait cette année à 3,2% du PIB, en lien avec l'annonce en décembre d'une série de mesures d'urgence pour répondre au mouvement des "Gilets jaunes" d'un montant de dix milliards d'euros et la révision à la baisse plus récente de la croissance attendue en 2019.
Il actualisera en conséquence la trajectoire des finances publiques dans le programme de stabilité qu'il doit envoyer le mois prochain à l'exécutif européen.


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