L’Afrique est un continent : géographiquement violée, ethniquement fragmentée, historiquement anéantie, économiquement ruinée et culturellement perverti. Au moins la moitié des pays africains ne repose sur aucun fondement historique solides ni sur des populations ethniquement cohérentes mais uniquement sur des superstitions maraboutiques et des mythes dévastateurs imposés et maintenu par l’empire colonial français. Les algériens n'étaient pas descendants des gaulois. Le bouffon « Empereur Bokassa », le centre africain, n'avait aucun liende parenté avec le corse Napoléon.
Il suffit de d’étaler devant soi une carte géographique de ce vaste et riche continent pour se rendre à l’évidence que ses frontières ont été violemment tirées au cordeau par des esprits machiavéliques et des mains criminels, sans aucun respect de ses frontières naturelles : cours d’eau, massifs montagneux, structure ethniques, etc. Il résulte de ce partage imposé par la violence de l’homme blanc des dirigeants néo-colonialiste nègres portés et maintenus au pouvoir par leurs maîtres d’antan et actuels, de gauche comme d droite.
Qui est le maître d’œuvre de l’atomisation géographique et des fragmentations ethniques de l’Afriques ? N’est-ce pas la France, une ancienne puissance : esclavagiste, colonialiste, impérialiste ? N’est-ce pas la même France qui a sélectionné, porté et maintenu au pouvoir des dirigeants africains corrompus et immoraux, qui ont ruiné leur pays, réprimé leurs tribus avec des armes françaises pour les maintenir dans l’obscurantisme des temps révolus ?
Eu égard à son passé colonial, la France est-elle la puissance occidentale la mieux placée pour jouer au gendarme et au juge en Afrique, dans ses anciennes colonies, sous couvert d’une intervention humanitaire ? Ne vise-t-elle pas en réalité des intérêts inavoués, notamment le maintient au pouvoir de ses valets nègres, des despotes sans âme mais garants de ses intérêts ?
Pourquoi les français seraient-ils prêts à braver la mort, à aliéner leur liberté… pour sauvegarder et faire prospérer leurs valeurs : liberté, démocratie, égalité, fraternité… en France cependant ils sont toujours prêts à braver les mêmes dangers pour imposer à leurs congénères africains des valeurs contraires aux leurs, des régimes despotiques, fascistes, sanguinaires, incarnés par des fous, par des Bokassa et des Amine Dada ?
Les français qui furent jadis : esclavagistes, colonialistes, impérialistes, seraient devenus aujourd’hui des humanistes toujours prêts à risquer leur vie pour les seuls beaux yeux des : Afghans, des libyens, des africains ???
Qui peut encore croire que les malheureux soldats français, qui ont librement opté pour un métier dans lequel tuer ou mourir est l’alpha et l’oméga, qui sont tombés ou tomberont : en Afghanistan, en en Afrique, seraient morts pour la grandeur de France et pour ses valeurs républicaines tandis qu’ils défendre des tyrannies ?
Le psychiatre et essayiste talentueux, l'antillais Franz Fanon, écrivait à la fin des années 50 du siècle dernier :
« … Si les africains ne sont pas capable de construire un pont qu’ils continuent à traverser leurs fleuves en furies, à braver les crocodiles, à gué jusqu’à ce qu’ils ressentent le besoin de le construire, de connaître ses valeurs et d’apprendre à l’entretenir. Si une multinationale venait à le leur construire, ils ne connaîtront ni sa valeur ni ne sauront l’entretenir. Il le laisseront dépérir prématurément », avait-il prédit. (Les Damnés de la terre).
Les algériens connaissent les ravages des usines importées de France « Clefs en main » dans les années 70 du siècle dernier. Il s’agit d’usines désuètes, destinées à la casse, qui n’ont jamais produit plus de 20% de leurs capacités. Il a résulté de ces importations coûteuses et inutiles des occupations de riches terres agricoles à jamais polluées. L’Algérie qui autrefois nommée le « Grenier à blé » de Carthage, de Rome, des « Grandes-armées « napoléoniennes, importe actuellement de France et d’ailleurs plus de 80 % de ces besoins céréaliers.
Si l’un quelconque Etat africain, indépendant depuis plus d’un demi-siècle se trouve dans l’incapacité : de nourrir, d’instruire, de soigner, d’assurer la sécurité de ses tribus… qu’il tombe et qu’il tombe vite ! Car la France, à n’en pas douter, elle n’a pas que des amis parmi les populations africaines. Une fois l’ordre rétabli au Mali, par exemple, il va bien falloir, tout au tard, qu’elle déguerpisse. Les ennemis d’hier ne reviendront-ils pas : plus nombreux, mieux armés, davantage aguerris que par le passé ?
Les occidentaux qui sont intervenus en force en Afghanistan, en Irak, en Libye, ont-ils instauré ce qu’ils ont promis : la paix sociale, la stabilité politique et la prospérité économique ? A méditer…
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Posté Le : 15/01/2013
Posté par : Aissahakim
Ecrit par : aissa-hakim
Source : Médias