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Alors que les Européens jugent bénéfique l'apport de la politique agricole commune, les Français estiment qu'elle bénéficie en réalité trop peu aux agriculteurs, souligne la dernière édition de l'Eurobaromètre. A l'instar de leurs concitoyens européens, les Français ont une image positive de la Politique agricole commune, mais expriment des réserves quant à l'efficacité du soutien financier apporté aux agriculteurs, relate la dernière édition de l'Eurobaromètre. Ce sondage*, réalisé à l'initiative de la Commission européenne au sein des 28 Etats membres, met en exergue la préoccupation croissante des Européens à l'égard de l'agriculture et des zones rurales, mais également le sentiment d'un hiatus entre la promesse d'aide aux revenus et la réalité de celle-ci. Ainsi, 88% des Européens estiment que la priorité que s'est fixée la Politique agricole commune d'investir dans les zones rurales pour stimuler la croissance économique et la création d'emplois est importante, tout comme 86% des Français. "Je salue l'importance croissante que les citoyens accordent à l'agriculture et aux territoires ruraux et le fait que 70% des Européens considèrent que l'Union européenne remplisse son rôle pour assurer l'approvisionnement alimentaire du continent", a indiqué le Commissaire européen à l'Agriculture, Phil Hogan.La cause des agriculteurs en première ligneCes bonnes intentions se heurtent toutefois à la réalité perçue par la population, souligne l'Eurobaromètre. Seuls 45% des Français sont d'accord avec l'idée selon laquelle la Politique agricole commune contribue à stimuler les investissements et la croissance, et à accroître le nombre d'emplois dans le secteur agricole ou agroalimentaire. Ce chiffre grimpe à 65% pour l'ensemble des Européens. Dans le même ordre d'idées, 42% des Français estiment "trop faible" le soutien financier accordé aux agriculteurs pour les aider à stabiliser leurs revenus, contre 29% du total des Européens. Cette aide représente près de 40% du budget total de l'Union européenne. Ces préoccupations économiques n'éclipsent toutefois pas la cause environnementale, notamment en France. 87% des Européens et 88% des Français se déclarent favorables à la poursuite de l'octroi de subventions "bénéfiques au climat et à l'environnement". 87% des Européens et 90% des Français estiment par ailleurs qu'il est justifié de conditionner les paiements de subventions au respect des normes en matière d'environnement. Les interprofessions sont nécessaires pour l'avenir des filières agricolesEn effet, pour faire face aux difficultés et à la volatilité des cours, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll milite pour des interprofessions fortes. Le but : organiser les filières pour assurer leur avenir, dans un contexte de crises ou d'évolutions réglementaires... Une nouvelle fois, le Salon de l'Agriculture (SIA), qui s'ouvrira le 27 février prochain, sera marqué par les difficultés de filières d'élevage. Des difficultés qui ne cessent de s'aggraver, avec un cours de la viande qui atteint aujourd'hui 1 euro le kilo, contre 1,4 euro l'été dernier. "De 25 000 exploitations évoquées au printemps, ce sont finalement 35 000 en difficultés qui sont dénombrées aujourd'hui, soit plus de 10 % des exploitations d'élevages", a souligné le 7 janvier, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, lors d'une conférence de presse de présentation du salon. "Les chiffres des revenus agricoles publiés aux Pays-Bas, en Allemagne et dans d'autres pays, montrent que l'on est dans un problème de marché global qui touche toute l'Europe et pas seulement la France", a insisté le ministre. Pour faire face à une conjoncture de plus en plus incertaine liée à la volatilité des matières premières, le ministre prône une meilleure structuration des filières avec un renforcement des interprofessions. "Nous avons besoin d'interprofessions pour assurer l'avenir des filières. Une interprofession est en train de se mettre en place dans la volaille. Dans le lait, il n'y en a pas et on se retourne vers le ministre pour résoudre la crise. Dans la viande bovine, je salue le dynamisme du président de l'interprofession, mais les difficultés ne manquent pas non plus", a souligné le ministre de l'Agriculture. Enfin, dans le secteur sucrier, Stéphane Le Foll a aussi appelé les différents acteurs de filière à se mettre autour de la table pour avancer sur le front interprofessionnel. Le rapport ministériel publié en septembre sur l'avenir de la filière à l'horizon de 2017, préconise notamment une refonte de l'interprofession existante, l'association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS) et de ses missions.




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