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La dette publique de la France s'est établie à 2103,2 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre, en légère baisse par rapport au trimestre précédent, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques.Rapportée à la richesse nationale, cette dette, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 96,9% du Produit intérieur brut, contre 97,6% à la fin du deuxième trimestre. Le ratio de la dette à la fin du troisième trimestre est donc supérieur à l'objectif affiché par le gouvernement français pour 2015 (96,3%). Comparée à la fin du deuxième trimestre, la dette a diminué de 2,2 milliards d'euros, a précisé l'Insee dans un communiqué.La contribution de l'Etat à la dette a décru de 1,1 milliard d'euros sur la période.Selon l'Insee, "cette baisse provient pour l'essentiel de la dette négociable à court terme", qui s'est établie en recul de 2 milliards d'euros.Au troisième trimestre, la contribution à la dette des administrations publiques locales (Apul) a également diminué, de 1,6 milliard d'euros. En revanche, celle des administrations de sécurité sociale a augmenté faiblement, de 500 millions d'euros, surtout du fait de l'Unedic (+1,1 milliard), de la Cnaf (+900 millions) et de l'Acoss (+800 millions). L'Insee note que "les encours de titres de créances à long terme et de prêts à court et long terme restent stables", tout comme la contribution des organismes divers d'administration centrale (Odac). Par ailleurs la dette publique nette, qui tient compte de la trésorerie présente dans les caisses des administrations publiques, a enregistré une baisse plus faible sur le trimestre, de 1,4 milliard d'euros. Elle s'établit à 1 894,3 milliards d'euros, soit 87,3% du PIB (contre 87,9% au trimestre précédent). Selon Bercy, après avoir explosé à partir de 2007, la dette publique de la France doit se stabiliser en 2016 avant de refluer en 2017, sans atteindre le seuil symbolique de 100%. Croissance confirmée Par ailleurs, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) a bel et bien atteint 0,3% au troisième trimestre en France, après avoir stagné lors du trimestre précédent, selon une estimation détaillée publiée par l'Insee. Le pouvoir d'achat des ménages a rebondi sur cette période de 0,9%, après avoir reculé de 0,3% au deuxième trimestre. Le taux d'épargne des Français a lui aussi augmenté, à 15,5% de leur revenu brut disponible.Selon cette estimation, qui détaille une première évaluation livrée le 13 novembre, les dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance en France, se sont redressées, à +0,3% après +0,0% au trimestre précédent. Le commerce extérieur a en revanche contribué négativement à l'évolution du PIB (-0,7% après +0,4% au 2T), les exportations s'étant repliées (-0,6% après +2%) tandis que les importations ont accéléré (+1,8% après +0,7%).Du fait de cette relative embellie après un deuxième trimestre morose, le revenu disponible brut des ménages (RDB) a progressé de 0,7%, après une hausse de seulement 0,2% au trimestre précédent. La masse salariale reçue par les ménages a ainsi augmenté de 0,4%, après +0,2% au deuxième trimestre, le salaire moyen versé par les entreprises ayant progressé (+0,3%) alors qu'il avait précédemment stagné. "Du fait de la baisse des prix de l'énergie", qui a fait reculer les prix de dépenses de consommation, "l'effet de l'accélération du revenu des ménages est amplifié", souligne l'Insee, qui évalue la hausse du pouvoir d'achat des Français à 0,9%. Comme la consommation des ménages a augmenté plus faiblement que leur pouvoir d'achat, leur taux d'épargne a aussi grimpé, à 15,5% de leur revenu, contre 15% précédemment. Le taux de marge des entreprises non financières a lui aussi progressé (+0,3 point), à 31,2%, "soutenu par le recul des prix de l'énergie, qui améliore les termes de l'échange". Dans sa dernière note de conjoncture, publiée jeudi dernier, l'Insee a annoncé tabler désormais sur une hausse du PIB de 0,2% pour le quatrième trimestre, contre 0,4% prévu jusqu'alors, en ralentissement après le +0,3% du troisième trimestre.Cette baisse n'aura toutefois pas d'impact sur la prévision de croissance pour l'ensemble de l'année, estimée par l'Insee à 1,1%, un niveau inédit depuis quatre ans mais qui reste inférieur à celui de la zone euro (1,5%).




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