Réalité - La stratégie de campagne de Nicolas Sarkozy pour «déstabiliser» le camp Hollande au second tour.
«On va être odieux», lâche un conseiller de Sarkozy cité aujourd'hui dans les colonnes du quotidien conservateur Le Figaro. Et se référant à l'entourage du président-candidat, le journal affirme que d'ici au second tour de l'élection française, le 6 mai, «tous les coups seront permis».
«Il faut harceler Hollande, comme ils m'ont harcelé», aurait dit le président candidat à son entourage, toujours selon ce journal. Nicolas Sarkozy entend jouer de l'inexpérience de son adversaire, qui a eu de nombreux mandats électifs, a dirigé le Parti socialiste (PS) pendant 11 ans, mais n'a jamais occupé la moindre fonction ministérielle.
Il estime qu'il prendra largement l'avantage sur François Hollande dans le débat télévisé traditionnel qui oppose les deux finalistes entre les deux tours. Il a même proposé, après le premier tour, de tripler la mise et d'organiser trois débats télévisés, une demande immédiatement rejetée par le camp Hollande. Connu pour son énergie, Nicolas Sarkozy met une intensité particulière dans les attaques qu'il porte contre le candidat socialiste. S'avançant hier lundi vers les journalistes, devant son QG de campagne, il a lancé à l'intention de son concurrent: «Maintenant, il s'agit de débattre devant les Français, projet contre projet, personnalité contre personnalité, expérience contre expérience. Les Français ont le droit de savoir, M. Hollande ne doit pas fuir». Et son entourage de stigmatiser dans la foulée «la peur» qui saisirait le socialiste. «C'est ça, Nicolas Sarkozy, toujours l'esbroufe», a répondu François Hollande ce mardi dans le journal Libération, cherchant délibérément à s'inscrire dans un tout autre registre. A propos du débat télévisé, qui aura lieu le 2 mai, il affirme qu'il l'aborde «très sereinement». «Je pense que ce doit être un moment d'élévation.Le candidat sortant veut en faire un pugilat, car il n'a pas le choix. Il est comme un coureur qui a été distancé et essaye d'attraper par le maillot celui qui est devant», relève-t-il.
Lui veut «être offensif sans tomber dans un combat de catch». Depuis le début de la campagne électorale, le candidat socialiste ne s'est pas départi de ce calme apparent face aux attaques de la droite, qui joue sur sa réputation également véhiculée par ses camarades socialistes d'homme mou, souvent flou et imprécis dans ses prises de positions. Le président sortant dispose désormais d'une dizaine de jours pour réaliser sa propre prédiction. «Je vais gagner et je vais même te dire pourquoi. Il n'est pas bon et ça commence à se voir. Hollande est nul !», avait-il dit fin mars à un journaliste du journal Le Monde. Les propos avaient néanmoins été démentis par Nicolas Sarkozy lui-même. Puis quelques jours plus tard, nouvelle confidence : «Je vais l'exploser».
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Posté Le : 24/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com