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Le déficit commercial de la France s'est creusé en juin à 5,4 milliards d'euros, contre 5,1 milliards d'euros en mai, et s'est établi à 29,2 milliards pour l'ensemble du premier semestre, ont annoncé les Douanes."A mi- année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010", s'est félicitée la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Fleur Pellerin dans une interview au Figaro parue, tout en admettant que la situation était "encore loin d'être satisfaisante".Selon elle, l'objectif d'un déficit de 53 milliards d'euros année pleine, prévu par la loi de finances 2014, "est tenable".Le solde du commerce extérieur de la France est déficitaire depuis dix ans: le dernier excédent mensuel remonte à mai 2004 et se montait à 0,176 milliard d'euros. Pour retrouver un excédent en année pleine, il faut remonter à 2002 avec 3,548 milliards d'euros sur l'année.Le creusement du déficit en juin s'explique par une progression des importations plus forte que celle des exportations (+2,2%, contre 1,8%).De mai à juin, "le solde manufacturier (s'est détérioré) nettement, en particulier pour les produits chimiques et pharmaceutiques, les automobiles et les équipements industriels (mécaniques et électriques)", ont indiqué les Douanes dans leur communiqué, en relevant toutefois l'"exception" constituée par le secteur aéronautique, bien portant grâce à d'importantes livraisons d'Airbus.Si le déficit s'est réduit en juin pour les produits énergétiques et pour les ?uvres d'art (reflux des importations), l'excédent agricole s'est lui renforcé grâce à de plus fortes exportations.Par régions, la France a vu son déficit se creuser en particulier dans ses relations commerciales avec le reste de l'Union européenne, en raison d'une hausse de ses importations de matériels de transport et chimie, notamment.Les Douanes ont noté par ailleurs une "dégradation très forte" du solde commercial vis-à-vis de l'Asie, en raison d'une hausse des achats de l'industrie textile, de l'acquisition d'un tanker et d'une légère modération des livraisons aéronautiques.A l'opposé, le déficit s'est réduit avec l'Amérique, grâce à des ventes aéronautiques élevées ainsi que la livraison de yachts et des exportations de biens intermédiaires dynamiques. Production industrielle en hausseLa production industrielle en France a faibli au deuxième trimestre et ne devrait pas rebondir très franchement au troisième, selon des indicateurs, qui confortent le diagnostic d'une activité économique stagnante dans le pays.La production industrielle s'est certes redressée en juin de 1,3% après une baisse de 1,6% en mai, la progression en juin étant de 1,6% pour le seul secteur manufacturier.Sur l'ensemble du deuxième trimestre la tendance reste cependant négative, avec un recul de 0,5% de l'ensemble de la production industrielle par rapport au premier trimestre. Le recul atteint même 1,2% pour la production du seul secteur manufacturier, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué.Ce recul est cohérent avec les prévisions de la majorité des économistes, qui estiment que l'Insee devrait annoncer le 14 août une croissance très faiblement positive, comprise entre 0% et 0,1% pour le deuxième trimestre. Selon la Banque de France, le troisième trimestre s'annonce à peine meilleur. Elle a estimé vendredi que la croissance devrait être de 0,2% pour la période juillet-septembre.L'institution se base pour cette prévision sur son enquête mensuelle auprès des entreprises, qui ont fait état d'une légère progression de leur production en juillet et s'attendent à une stabilisation en août.Une stagnation du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, après une croissance déjà nulle au premier, puis une progression de seulement 0,2% au troisième trimestre, mettraient définitivement hors de portée l'objectif gouvernemental d'une croissance de 1,0% pour l'ensemble de l'année.


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