Algérie

Français, amis de la Révolution Qui s'en souvient '



Français, amis de la Révolution                                    Qui s'en souvient '
Mémoire - Il faut enseigner au peuple algérien l'histoire des amis de la Révolution qui reste méconnue même de l'émigration algérienne.
C'est le v'u exprimé par Mohamed Mechati, militant de la première heure, membre du groupe historique des 22, et l'un des quatre fondateurs de la Fédération du FLN en France. Ce dernier plaide pour faire la lumière sur l'apport humain et matériel de ces personnes ayant perdu leur vie pour la cause algérienne. Sur un ton ému, M. Mechati a réitéré, «Ces gens étaient tous convaincus de l'indépendance de l'Algérie. Ils nous ont aidés par amitié et sans contrepartie.
Mais, aujourd'hui leur histoire a été occultée et c'est voulu !». L'invité du forum d'El moudjahid est revenu longuement sur la question en évoquant le parcours de deux figures historiques, Albert Carteron et Jean Courbon qui ont soutenu les militants algériens durant la période de la guerre de l'Indépendance. «Albert Carteron prêtre-ouvrier français, était convaincu de l'indépendance de l'Algérie et c'est lui qui m'a aidé à reprendre contact avec mes anciens compagnons de lutte. Il avait su à la fois gagner la confiance des militants algériens et sensibiliser les milieux chrétiens lyonnais à leur cause», a révélé M. Mechati. Il avait constitué en 1958 un dossier sur la torture des détenus algériens au commissariat de la rue Vauban (cellules 305 et 308) qu'il transmet au cardinal Gerlier. Après l'arrestation en octobre 1958 de membres de ce groupe, il quitte clandestinement Lyon pour ne pas être à son tour arrêté. Il rejoint le Maroc puis à l'indépendance de l'Algérie il devient infirmier à l'hôpital de Constantine, puis, enseignant en paramédical à Biskra jusqu'à sa mort. L'autre personne qui a aidé l'Algérie est Jean Courbon. Ce dernier, témoigne M. Mechati, s'est consacré, lui aussi, dès l'indépendance de l'Algérie et jusqu'à sa mort, à l'enseignement des Algériens dans la région de Tablat. Pour sa part, Omar Boudaoud s'est focalisé, lors de sa prise de parole, sur les trois grands réseaux de la fédération qui ont soutenu les Algériens établis en France. «L'Organisation Secrète a réussi grâce au soutien des Français démocrates et des Européens qui ont été sensibles à la cause algérienne».
Le premier réseau, Jeanson, un Français qui apportait son aide au FLN en matière d'hébergement, de passage de révolutionnaires algériens aux frontières ainsi que l'acheminement vers la Suisse et l'Allemagne les fonds récoltés auprès de l'émigration algérienne. Le deuxième réseau, Curiel, du nom d'Henri Curiel, un juif égyptien, issu d'une famille de banquiers qui assurait le transport des militants, la diffusion des journaux et surtout le transfert de l'argent des cotisation vers les banques suisses. Le troisième réseau, Raptis, du nom de Michalis Raptis, un trotskiste qui a apporté une grande aide au FLN sans pour autant s'immiscer dans les affaires politiques de l'Algérie.
«Le soutien des réseaux se limitait à l'aide matérielle», a précisé M. Boudaoud. Abordant les événements du 17 octobre 1961, il dira que ces derniers ont participé à l'accélération des accords d'Evian en faisant échouer le v'u du général De Gaulle qui voulait diviser le FLN de l'intérieur et de l'extérieur. Entre 500 et 600 Algériens ont été tués. Mais la presse française de cette époque avait publié dans un communiqué, que «les manifestations n'ont causé que deux morts et trois blessés».


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