Algérie

FPPD : «C'est Bouteflika qui a ordonné la fraude»



Les 14 partis qui composent le Front politique pour la protection de la démocratie (FPPD) estiment que l'ordonnateur de la fraude électorale n'est autre que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika.
«Celui qui a supervisé et a donné le signe pour frauder, c'est Bouteflika, lors de son discours de Sétif. A ce moment-là, la machine de la fraude s'est mise en branle», déclare Djamel Benabdeslam, président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, en compagnie de Abdelkader Merbah (RPR), Tahar Benbaïbèche (Fadjr El Djadid) et Abdelaziz Ghermoul (MNL). Cette coalition réaffirme son rejet des résultats «de la mascarade électorale» et réclament «la dissolution du Parlement issu de la fraude», tout en appelant à la formation d'un «gouvernement d'union nationale». Pour ce regroupement de partis politiques qui avait lancé la constitution d'un «Parlement populaire» le 26 mai passé, «les élections législatives étaient le meilleur moyen pour opérer un changement tant désiré et de manière pacifique». «Mais le pouvoir a sabordé, par la fraude et la confiscation de la volonté populaire, cette possibilité», estiment les responsables du FPPD.
Ce qui fait dire à Tahar Benbaïbèche qu'il n'y a «ni changement ni réformes politiques». Devant ce fait accompli, le FPPD compte lancer «des actions de sensibilisation et de mobilisation des forces populaires qui aspirent au changement et à la consécration des libertés et les droits de l'homme pour mettre fin aux mascarades du pouvoir et à la confiscation des richesses du pays». Ces partis affirment également qu'ils sont en phase de «préparer un livre blanc sur la fraude».
Visiblement remontés contre le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, qui aurait qualifié les partis du FPPD de «singes», les animateurs de la conférence de presse estiment qu'il s'agit là d' «un manque de culture d'Etat» et appellent le ministre à «présenter des excuses publiquement». Pour rappel, cette coalition avait décidé de boycotter les travaux de l'Assemblée nationale.




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