Fougueuse Giorgia l'Italienne

Que Meloni Giorgia, la cheffe du gouvernement italien consacre sa première visite à l'étranger en se rendant en Algérie est le témoignage du grand intérêt qu'elle accorde à un pays clé dans le Maghreb en particulier et en Afrique en général.La première dirigeante italienne n'est pas une nageuse en eaux troubles comme on l'a laissé souvent croire, mais une dame racée aux idées franches qui a su se débarrasser du profil sombre qu'on lui a collé. Elle a toujours expliqué haut et fort que le monde va mal par les injustices qui le ternissent et ne se gêne pas pour affirmer que l'iniquité entre les peuples est la première source des drames qui contrarient la paix. S'appuyant sur un caractère universaliste, son épaisseur politique forgée sur le terrain l'éloigne de l'extrémisme très droitier dont on l'a affublée et en accédant à la tête du gouvernement italien elle a prouvé qu'elle est d'abord une femme d'Etat.
Alignée sur une droite certes, elle cultive cependant une droite particulière qui accorde une large place à la justice dans le monde et ne voit pas le progrès de son pays sans celui de tous les autres et ceux des plus démunis. Sa fougue politique et son entièreté sont de bons auspices pour des dialogues francs, dépouillés d'arrière-pensées.
Le profil de cette dame ayant à plusieurs reprises pourfendu le colonialisme et les injustices de par le monde est de bon augure pour tracer de riches perspectives pour une dense collaboration économique et politique entre l'Algérie et l'Italie.
Tout indique qu'elle n'est pas venue à Alger avec une liste exhaustive de petits échanges commerciaux, ni pour densifier une supplique relative à l'approvisionnement en gaz et en pétrole. Ce qui a été conclu jusqu'à aujourd'hui entre les deux pays est déjà important et offre aux deux pays d'aller encore plus loin pour qu'ils renforcent, ensemble, leur entente face aux dangers qui menacent le monde et notamment la région méditerranéenne.