Les Foggaras
Foggara, coupe de principe.Ce type d'irrigation, profondément original, donne aux oasis du Gourara leur spécificité : on ne le retrouve nulle part ailleurs au Sahara (sauf dans le Touat région d'Adrar).
La tradition veut que ce système d'irrigation soit venu de l'Iran actuel, peut-être vers le XIe siècle.
Il consiste à créer des « sources » artificielles en creusant des galeries en pente très faible qui vont rejoindre la nappe. L'eau suinte le long des parois et forme un ruisseau permanent.
Ces galeries sont marquées en surface par des regards pour l'entretien et un survol de la région montre l'ampleur du réseau ainsi créé : on estime à des milliers de kilomètres l'ensemble des foggaras du Gourara et du Touat.
Le travail de creusement a évidemment été colossal et n'aurait pu se faire sans le travail de nombreux esclaves. Actuellement le problème est d'entretenir les foggaras qui peuvent s'effondrer ou s'ensabler. C'est l'enjeu de la période actuelle : saura-t-on redonner aux jardins l'eau dont ils ont besoin ?
La distribution
Émergence d'une foggara.
Peigne (kesria) de répartition.Pour se répartir l'eau issue de la foggara, les oasiens du Gourara ont mis au point un système aussi efficace qu'esthétique : les peignes (kesria). Un spécialiste, le kiel el ma, mesure le débit qui passe entre chaque dent et refait l'opération chaque fois que la foggara est recreusée ou entretenue ou quand un propriétaire terrien achôte le droit à l'eau d'un autre.
L'eau circule ensuite dans des canaux, les seguia, qui l'emmènent jusqu'au bassin, le majen, où elle s'accumule jusqu'à ce que le cultivateur irrigue ses cultures.
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Posté Le : 04/01/2009
Posté par : hichem
Photographié par : Hichem BEKHTI